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The Decapitation of Money

05 Juin - 25 Juil 2010
Vernissage le 04 Juin 2010

Dans leur projet à Kadist Art Foundation, Goldin+Senneby soutiennent une hypothèse ténue mais très précise: l’émergence de l’Eurodollar, puis de la sphère financière offshore peut-elle constituer ce vide dans lequel la monnaie disparaît, réalisant cette même «consumation» des richesses évoquée par Bataille dans La Part maudite ?

Communiqué de presse
Goldin+Senneby
The Decapitation of Money

Une exposition de Goldin+Senneby avec:
— Angus Cameron (géographe économiste)
— K.D. (auteur fictif)
— Anna Heymowska (scénographe)
— Johan Hjerpe (designer graphique)

Dans l’exposition, vous êtes au coeur de l’espace bicéphale reflétant les recherches menées par Goldin+Senneby au cours de leur résidence à Paris. Ici, deux événements historiques sont confrontés, l’un datant de la fin des années 1930 et l’autre du début des années 1950.

Dans l’un des espaces, vous vous trouvez face à la carte de la forêt de Marly où la société secrète «Acéphale», organisée autour de Georges Bataille, avait l’habitude de se réunir pour célébrer notamment le régicide de Louis XVI.

Quelques années plus tard, Georges Bataille écrivait La Part maudite (1949). Dans cet essai, il décrit une société d’abondance dans laquelle pratiquer le potlatch et sacrifier l’excédent d’énergie et de richesses constituent les ressorts véritables de l’équilibre économique.

Dans un second espace, vous êtes témoin de l’émergence de l’Eurodollar au début de la Guerre froide, lorsque les banques soviétiques et chinoises déposaient leurs dollars en Europe, à la Bcen (Eurobank), connue aujourd’hui comme la VTB Bank à Paris. Le dollar échappait alors à la juridiction territoriale et financière américaine, transformant la nature même de la monnaie qui passa d’une forme symbolique à une forme virtuelle. La monnaie entrait dans le nouvel espace de l’extériorité, échappant au contrôle d’un Etat souverain. La monnaie était décapitée.

Ce sont là des faits. Des faits profondément entremêlés dans une fiction intitulée Looking for Headless, publiée par le duo d’artistes Goldin+Senneby. Dans ce roman policier, articulé autour d’un meurtre (par décapitation bien sûr), le narrateur part aux Bahamas à la recherche de la société offshore «Headless Ltd». Pour écrire Looking for Headless, l’écrivain anonyme engagé par Goldin+Senneby, utilise des documents envoyés par les artistes — correspondances, dossiers, enregistrements — et décrit les différentes présentations artistiques du projet qui, depuis 2007, prend la forme de conférences, de lectures, de vidéos et d’expositions.

Dans leur projet à Kadist Art Foundation, Goldin+Senneby soutiennent une hypothèse ténue mais très précise: l’émergence de l’Eurodollar, puis de la sphère financière offshore peut-elle constituer ce vide dans lequel la monnaie disparaît, réalisant cette même «consumation» des richesses évoquée par Bataille dans La Part maudite ? Et si cela est le cas, «Headless Lt » peut-elle être l’incarnation contemporaine de la société secrète du même nom «Acéphale» ou s’agit-il d’une pure coïncidence ?

Headless est un projet artistique omnivore, à plusieurs têtes, pour lequel les artistes Goldin+Senneby ont sous-traité le développement à plusieurs personnages dans le roman, et à de véritables professionnels dans la réalité: un écrivain, un géographe économiste, une scénographe, un graphiste et même des institutions artistiques. Goldin+Senneby est une structure collaborative crée par les deux artistes suédois, Simon Goldin et Jakob Senneby dont Kadist Art Foundation a le plaisir de présenter la première exposition personnelle en France.

Vernissage
Vendredi 4 juin 2010. 18h-21h.

Evénement
— Mercredi 19 mai. 19h
Conférence d’Angus Cameron, dans le cadre du séminaire «Something you should know» à l’EHESS — Salle Lombard, 96 Bd Raspail, 75006 Paris.

— Dimanche 23 mai. 15h15.
Visite de la forêt de Marly avec Angus Cameron. 
Angus Cameron retracera les origines de la décapitation de la monnaie, depuis le XVIIIe siècle, tout en cherchant l’arbre foudroyé autour duquel se réunissait la société secrète de Georges Bataille, «Acéphale».
Rendez-vous à la gare de Saint-Nom-la-Bretèche

Pour s’y rendre en train:
Depuis Paris: gare Saint-Lazare, direction: Saint-Nom-la-Bretèche
Aller: départ à 14h33 et arrivée à 15h12 à Saint-Nom-la-Bretèche
Retour suggéré: départ à 17h22 et arrivée à 18h à Paris Saint-Lazare

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