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Terre Humide

25 Avr - 12 Juil 2015
Vernissage le 25 Avr 2015

Fruit d’une résidence de plusieurs mois sur le territoire de Condé, cette exposition présente les travaux de trois photographes qui ont porté leur regard sur cet espace et ses habitants et, qui ont su en révéler des aspects ignorés ou insoupçonnés. Bien que fondamentalement différentes, ces 3 séries suivent le même fil conducteur: l’éclat lumineux.

Quentin Derouet, Valentine Solignac, Francisco Supervielle
Terre Humide

En automne dernier, la médiathèque de Condé et le Centre régional de la photographie Nord-Pas-de-Calais ont souhaité mettre en place une résidence photographique sur la ville de Condé-sur-l’Escaut. Nous avons fait le choix de proposer cette mission à trois jeunes photographes, Valentine Solignac, Quentin Derouet et Francisco Supervielle. Ces derniers se sont investis dans le projet en s’imprégnant pendant plusieurs mois du territoire de Condé.
Une résidence sur un territoire permet de donner à voir un point de vue indépendant sur cet espace, ses habitants et révéler parfois des aspects ignorés et insoupçonnés. Montrer ce qui n’avait jamais attiré l’attention, parce que l’angle de prise de vue ou la lumière choisie par les photographes nous emmène là où on ne pensait pas aller.

Tout en restant dans le cadre d’une commande commune sur un lieu précis, ces trois photographes, qui utilisent des matériaux différents allant du grand au petit format, de l’argentique au numérique en passant du noir et blanc à la couleur, nous emportent dans une ville dont les images ne ressemblent peut-être pas à ce que l’on voit ou croit voir habituellement.

Ils nous invitent à la rencontre de ces lieux et de leurs habitants; la vérité intrinsèque des portraits est flagrante, elle nous donne l’impression imperceptible de les connaître déjà. Ce sentiment de familiarité est le fruit du temps passé à la découverte de cette région, sans a priori et avec respect.
Je pense que l’on peut transposer aux photographies présentées aujourd’hui, cette réflexion de Ian Jeffrey, écrivain et historien d’art, qui disait à propos de l’œuvre de Robert Adams: «Ces photographies, jusqu’aux plus laconiques, ont en elles juste ce qu’il faut pour mêler mémoires et suppositions».

Jean-Marc Vantournhoudt

«Ces corpus d’images sont la preuve que la photographie est une image mentale interne et personnelle. Où se trouve l’unité entre le contraste monochrome de Derouet, la douceur des teintes de Solignac et la pléthore colorée de Supervielle? Certainement dans les limites territoriales de cette petite ville du Nord-Pas-de-Calais et dans la physionomie de leur démarche.

Aussi différentes et opposées qu’elles peuvent paraître à nos yeux, ces trois séries d’images n’en constituent qu’une seule. La source de cette harmonie se trouve dans la durée qu’ils accordent à l’observation. Les incidents se retrouvent dans la lumière. L’éclat lumineux est le seul biais, le seul fil conducteur, la seule source d’inspiration. Cette lueur éphémère dessine une piste, que ces trois photographes sillonnent et nous invitent à arpenter avec eux.»  (Quentin Derouet, Valentine Solignac et Francisco Supervielle)

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