ART | EXPO

Tailles douces

28 Fév - 09 Juin 2014
Vernissage le 28 Fév 2014

L'œuvre de Jacques Julien est fondée sur le rapport à la sculpture avec l'art et le sport pour thèmes récurrents. Il considère les aires de jeux comme de bons modèles, alliant la règle et le territoire, la beauté des signes de délimitation et la pluralité des conduites, la dépense et la précision.

Jacques Julien
Tailles douces

Le Centre régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon présente une exposition monographique de l’artiste français Jacques Julien. «Tailles douces» s’inscrit dans la continuité et le développement de son travail et propose un projet spécifique composé d’œuvres récentes réalisées pour la plupart ces trois dernières années. Elles s’accompagnent également d’œuvres inédites, produites en relation avec la configuration très particulière des espaces du centre d’art.

Les œuvres de Jacques Julien sont significatives des enjeux de la création artistique actuelle et tentent de faire cohabiter avec humour, dimension analytique et poétique.
Son Å“uvre est fondé sur le rapport à la sculpture dont l’art et le sport sont les thèmes récurrents. Il en exploite sa matière considérant les aires de jeux comme de bons modèles, car elles allient la règle et le territoire, la beauté des signes de délimitation et la pluralité des conduites, la dépense et la précision.

Pour Jacques Julien, le peintre fabrique de la ressemblance car il est face à une surface de projection en deux dimensions. A l’inverse, le sculpteur élabore, la différence. C’est la principale raison qui a fait glissé l’artiste de la peinture vers la sculpture. Il explique d’ailleurs à ce propos: «[qu’] une sculpture n’est ni plus ni moins qu’un objet qui cherche à tenir debout dans une double impuissance: première impuissance par nature, à ressembler à quoique ce soit, deuxième impuissance de l’époque, où tenter de se problématiser comme médium voire pire comme forme, est une impasse annoncée.

Faire une sculpture c’est persister dans la conscience de ces impuissances à vouloir faire bonne figure. Il n’y a d’ailleurs pas de sculpture sans figure. Pour problématiser cette figure que j’aimerais bien élever, le panneau de basket-ball est un bon modèle. Il a la forme et la fonction d’un objectif sans sa raison d’être, en l’occurrence le sport pour lequel il a été créé. Son rectangle noir sur fond blanc garde le souvenir du tableau moderne. Son poteau de corps dessine la silhouette d’une sorte de grand bonhomme et tente lui aussi, d’être une ligne dans le monde. [… ]».

Dans «Tailles douces», occurrence du tableau et interrogation de l’espace, se confrontent à l’interrogation de l’échelle des Å“uvres et du format de l’exposition. Elle propose de nous faire découvrir l’ensemble des facettes du travail de l’artiste d’un point de vue «perspectif» plutôt que «rétrospectif».

Commissariat
Noëlle Tissier

Vernissage
Vendredi 28 février 2014 à 18h30

critique

Tailles douces

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