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Steinholt

23 Fév - 01 Avr 2017
Vernissage le 23 Fév 2017

L’exposition « Steinholt » à la galerie Camera Obscura, à Paris, dévoile la dernière série de photographies de Christopher Taylor, à travers laquelle il remonte l’histoire familiale de son épouse. L’occasion d’explorer les liens qui unissent les générations et la marque du temps sur les paysages.

L’exposition « Steinholt » à la galerie parisienne Camera Obscura accueille la nouvelle série photographique de Christopher Taylor. Une exploration en images de ce qui nous rattache aux ancêtres et de la marque du temps sur le paysage.

Steinholt, retour sur une histoire familiale

La dernière série de photographies de Christopher Taylor tire son titre, Steinholt, du nom de la maison que les grands-parents de son épouse ont construite, dans un petit village du nord de l’Islande, au bord de la mer. Christopher et son épouse Álfheiður ont, par hasard, pu acheter cette maison en 2010. C’est alors qu’a débuté une recherche qui devait durer cinq ans, sur les traces de l’histoire d’Álfheiður. Une recherche dont cette exposition et un livre constituent l’aboutissement.

De la trace de la nature sur le paysage…

La série intitulée Steinholt est composée de photographies en noir et blanc à travers lesquels Christopher Taylor remonte l’histoire familiale de sa femme sur plusieurs générations. Nombre d’entre eux témoignent de l’action des forces naturelles sur le paysage, qui y effacent les traces humaines. Ainsi, le cliché Fragranes montre une ferme en bois abandonnée qui est peu à peu ensevelie sous l’herbe et la terre. Dans celui intitulé Haugsvatn, le chemin pour Heljardalur, on distingue à peine un passage au milieu d’une étendue aride et recouverte de plaques de neige.

… à celle laissée par les hommes

Plusieurs photographies saisissent cependant aussi la marque que laisse l’histoire humaine sur la nature : le cliché Skinnalón, Melrakkaslétta laisse entrevoir le paysage à travers l’ouverture d’une fenêtre, celui intitulé Chasseur de renard, Viðrhóll, Hólsfjöll rend compte d’activités traditionnelles. Surtout, la série souligne la force des liens qui unissent les générations. Des portraits de personnages liés à l’histoire de la famille d’Álfheiður sont autant de jalons de cette histoire remontée, comme dans les photographies Ranna, Pórshófn et surtout celle où l’on voit l’épouse de Christopher Taylor, de dos, se regardant dans le miroir ayant appartenu à sa grand-mère, qui nous renvoie l’image de son visage, comme le symbole d’une boucle achevée, entre Álfheiður et son ancêtre dont elle porte le prénom.

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