ART | EXPO

Solo Show

05 Mai - 16 Juin 2012
Vernissage le 05 Mai 2012

Gaël Davrinche questionne le portrait, sa signification historique et sociale, sa portée réelle et imaginaire. Oscillant entre l’être et le paraître, l’artiste livre dans cette exposition des portraits et autoportraits curieux. Il associe des accessoires surprenants à ses figures, et offre ainsi une interprétation tout à fait incongrue du portrait.

Gaël Davrinche
Solo Show

Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2000, Gaël Davrinche s’intéresse d’abord à un mode d’expression «non éduqué», spontané, sans artifice, emprunté au mode de représentation des enfants.

Très tôt, il s’attache à revisiter et réinterpréter les œuvres des grands maîtres, entre irrévérence et hommage. Les Ménines de Velasquez, La jeune fille à la perle de Vermeer, l’artiste pousse l’audace jusqu’à reprendre La Joconde de Léonard de Vinci à travers une série de sept toiles dans lesquelles Mona Lisa est désacralisée au point d’être gribouillée, accompagnée de la mention «sale» ou pis encore «L.C.K.C.I.R.», clin d’œil revendiqué à Marcel Duchamp.

L’artiste explique: «en reprenant des œuvres célèbres, je me dégage du sujet, afin de ne pas le laisser l’emporter sur la peinture, la mettant elle-même en jeu et la traitant ainsi à l’égal d’un médium. Les questions de la réincarnation dans l’espace et dans le temps sont alors posées.»

Ses œuvres prennent ainsi une étrange tournure, nous déstabilisent par l’omniprésence de l’objet et, plus largement, deviennent une interrogation de l’individu sur son rôle, son attitude, sa relation au monde et aux autres.

Gaël Davrinche nous surprend enfin avec une série de fleurs, fanées, dont les pétales semblent prêts à tomber au moindre souffle d’air. Peintes en très grand format ou dessinées telles des «portraits de fleurs», elles offrent une vision métaphorique de la vie. L’artiste voit en elles les symboles du renouveau, du changement. Il ne s’agit pas pour lui de peindre le désespoir d’une nature presque morte mais de questionner la renaissance à venir de celle-ci.

La peinture de Gaël Davrinche est puissante. Il taille, il gribouille, il donne de la matière. Selon Philippe Piguet, son univers mêle «le beau, le laid, le bien peint, le mal peint, la norme, le consensus». C’est un «fou de peinture» qui nous invite à une étonnante découverte visuelle.

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