ART | EXPO

Six cent quarante quatre millimètres

09 Jan - 24 Fév 2007

Pour sa première exposition personnelle à la galerie Frédéric Giroux, Rebecca Bournigault présente trois nouvelles installations vidéos et une série d’aquarelles.

Rebecca Bournigault
Six cent quarante quatre millimètres

Il existe quatre niveaux de distance: intime, personnelle, sociale et publique. La distance personnelle correspond à la longueur du bras de chaque individu. «Six cent quarante-quatre millimètres» correspond à la longueur du bras de l’artiste plus un millimètre…

Rebecca Bournigault utilise la vidéo, la photographie et la peinture. Son travail, influencé par l’actualité, la vie quotidienne, la musique…, utilise l’intime afin d’atteindre l’universel. Chaque œuvre comporte un monde en soi, une histoire. Les aquarelles et les photos sont en général réalisées en séries qui fonctionnent comme des mises en scène où la question des rapports entre les êtres constitue un thème récurrent.

Son œuvre propose ainsi des situations où l’autre se révèle autant par ses silences que par ses récits.

Pour sa première exposition personnelle à la galerie Frédéric Giroux, Rebecca Bournigault présente trois nouvelles installations vidéos et une série d’aquarelles.

— Water, vidéo couleur, son, 20’
En trois points de vue, l’artiste recrée un plan-séquence de vingt minutes pendant lequel elle lave ses mains dans une eau limpide. Le montage, l’esthétique, et le rapport au temps contribuent à donner à ce geste simple différents niveaux de lecture.

— Saliva, vidéo couleur, 2’ 58’’
Ici, l’artiste implique le spectateur qui se retrouve face à une scène où un homme se fait cracher sur le visage. Toute la tension de cette œuvre réside dans les regards. L’extrême dureté de la situation, la résistance de l’homme, la régularité des crachats, remet en jeu notre rapport à la violence.

— Lake, vidéo couleur, 29’ 16’’
Réalisée au moyen de deux caméras, cette vidéo, qui a nécessité six jours de tournage, montre une poursuite entre un homme et une femme construite comme une intrigue sans logique, une marche hypnotique. On ne sait ni d’où ils viennent ni où ils vont. Ils semblent simplement liés par la distance qui les sépare. Un lien qui se détend et se retend continuellement.

Une dizaine d’aquarelles ont été réalisées pour l’exposition explorant elles aussi, le rapport à l’autre. Après la série des «têtes coupées » de La Chambre Interdite, Rebecca Bournigault peint entre autres des couples qui s’embrassent (les baisers).

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