ART | EXPO

Simplified

13 Déc - 28 Jan 2006

Dialogue entre les oeuvres, objets épurés ou installations ludiques tel ici un labyrinthe de miroir, et le public, devenu acteur. Son travail révèle la modularité de l’espace par sa construction et sa déconstruction.

Jeppe Hein
Simplified

Conçue sur le thème du labyrinthe, l’exposition de Jeffe Hein fait suite et écho à celle dernièrement organisée au Centre Pompidou à l’Espace 315, dans laquelle Jeppe Hein proposait un labyrinthe invisible, qui revisitait, de manière ludique, la dématérialisation de l’oeuvre d’art caractéristique de l’art minimal.

Objets épurés et géométriques ou bien installations discrètes et ludiques, les interventions de Jeppe Hein se placent à la fois dans une continuité de la tradition de la sculpture minimaliste, et en même temps en prennent le contre-pied dans la mise en place d’un dialogue incongru entre les œuvres et le spectateur.
Son travail, très proche d’une réflexion architecturale, s’applique à démontrer la modularité de l’espace, en le construisant et en le déconstruisant.
Ses œuvres, toujours liées à la situation dans l’espace, troublent l’environnement et le rapport à celui-ci. Elles reposent sur le principe selon lequel le regardeur peut modifier l’œuvre ou à l’inverse s’animent qu’en l’absence du public.

Pour cette exposition, Jeppe Hein investit le grand espace de la galerie sous verrière d’un labyrinthe entièrement réalisé en miroirs. Le spectateur, convié à la déambulation, devra expérimenter et se perdre dans ce dédale qui se dérobe à la vue.
Parcours initiatique, expérience de la mort et de la résurrection, métaphore de l’inconscient, la richesse symbolique du labyrinthe semble infinie. Chaque déclinaison est une nouvelle énigme à résoudre qu’il est impossible de saisir dans sa totalité. Le Labyrinthe est à la fois pétri de sacré et de tradition. Il n’est pas un mythe en soi, mais plutôt un motif hybride, lieu de toutes les culpabilités. Il se situe à la croisée des cinq mythes de Thésée, d’Ariane, de Dédale, d’Icare, de Minos et de Pasiphaé. Les thèmes de la faute, de la transgression sexuelle, de l’errance, du péril, de la mort et de la révélation s’y mêlent en un écheveau complexe.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Isabelle Soubaigné sur cette exposition.

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