ART | EXPO

Si j’avais un marteau!

03 Mar - 24 Mar 2009
Vernissage le 02 Mar 2009

L’art doit-il se résumer à l’objet, et l’art dans la ville à la commande institutionnelle ? À cette double interrogation Tool Box, la précédente exposition d’Entre-deux, a répondu en proposant de s’inscrire en creux dans les modèles dominants, de s’infiltrer dans les interstices. Voici les premières réalisations présentées dans «Si j’avais un marteau !».

Vito Acconci, Agnès Aubague, Damien Beguet, Alain Bernardini, Patrick Bernier et Olive Martin, Lilian Bourgeat, Bernard Calet, Elodie Carré et Pascal Sémur : La Cantine Populaire, Philippe Cazal, Didier Courbot, François Deck, Micha Derrider Marcel Dinahet, Carole Douillard, Sandrine Fallet, Jean-Baptiste Farkas, Francesco Finizio, Vincent Ganivet, Catherine Gier, Yoko Hata, Olga Kisseleva, Jan Kopp, Jean-Marie Krauth, La Forge, Thomas Lanfranchi, Christine Laquet, Matthieu Laurette, P. Nicolas Ledoux, Yann Le Guennec, Fabien Lerat, Sol Lewitt, Malte Martin, Bevis Martin et Charlie Youle, Antoine Moreau, François Morellet, Tania Mouraud, Marylène Negro, Cécile Paris, Stéphane Pauvret, Bruno Peinado, Dominique Petitgrand, Abraham Poincheval, Jérome Poret, Fabrice Reymond, Alexandra Sa, Khristina Solomoukha et Elfi Turpin pour FANCLUB, Marie Taeubeur, Eric Watier Lawrence Weiner
Si j’avais un marteau !

«Si j’avais un marteau !» documente, à travers des photographies, des films, mais aussi des œuvres d’art décrites dans la précédente exposition d’Entre-deux: Tool box. Un concept qui a pris successivement la forme d’une exposition et d’un catalogue constitué au fur et à mesure par le public. Tool box, présentée pour la première fois à Nantes en 2008, réunissait 82 œuvres-outils, ponctuelles et renouvelables, interprétables par les visiteurs dans les lieux publics à partir de textes écrits par les artistes.

Parmi ce corpus de réalisations possibles une trentaine d’œuvres ont été interprétées: soit par des étudiants de l’école régionale des beaux-arts de Nantes, soit par des artistes ou des amateurs d’art. «Let’s make lots of money», cette phrase de Matthieu Laurette s’est inscrite en capitales sur la façade d’une maison à l’abandon, au milieu du campus universitaire de Nantes.
Le mode d’emploi écrit par Yoko Hata pour réaliser des vidéos: «Faire-la-video-sans-faire: en ville» a donné lieu à des films à Paris et Montréal qui offrent des points de vue inattendus. Deux jeunes hommes ont parcouru la ville de Nantes pendant seize heures consécutives en posant une lettre à chacune de leur station composant cette phrase d’Éric Wattier: «Et même s’il n’y avait rien, il y aurait quand même quelque chose.»

Ces œuvres, interprétées par les visiteurs de Tool box, vont bien au delà de la simple participation du spectateur. Ce qui est mobilisé ici par les interprètes c’est la légitimité de chacun à s’exprimer dans un lieu public et un questionnement sur « l’objet d’art ». Les œuvres de Tool box sont de véritables outils de pensée qui agissent sur la définition de l’art et son mode d’apparition au public en offrant une diversité de formes (de la performance à l’installation) qui forcent l’objet d’art à se repositionner comme forme parmi les autres et à repenser les places et les rôles de chacun. Mais ces œuvres sont aussi des outils qui, parce qu’elles facilitent l’expression individuelle dans les lieux publics, développent l’espace public (soit un espace de discussions, de débats voire de délibérations).
Les interprétations du public bénéficient d’une marge de manœuvre suffisante pour que chaque individu se positionne dans les lieux publics sur un mode social, politique, poétique… ou tout à la fois !

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