ART | EXPO

Shiva Paintings

11 Mar - 13 Mai 2017
Vernissage le 11 Mar 2017

L’exposition « Shiva Paintings » à la galerie Templon, à Paris, présente la série de peintures du même titre de Julian Schnabel. Autour de la figure du dieu Shiva, le peintre américain engage un dialogue entre Orient et Occident, tradition et modernité.

L’exposition « Shiva Paintings » à la galerie Templon dévoile pour la première fois en France la série de peintures éponyme de Julian Schnabel. Entre Orient et Occident, tradition et modernité, cette série a pour inspiration le dieu hindou Shiva.

Les peintures de Julian Schnabel autour de la figure du dieu Shiva

La série de tableaux Shiva Paintings entamée par Julian Schnabel en 2007 repose sur des images existantes du dieu Shiva. L’artiste américain utilise des peintures traditionnelles photographiées et imprimées sur polyester, dont il fait l’arrière plan de ses propres réalisations. C’est sur ce support qu’il applique ensuite des motifs abstraits à l’huile et à la résine.

Les tableaux de Julian Schnabel sont réalisés sur une même représentation de Shiva, assis dans la position de la fleur de lotus sur une peau de tigre, le cou entouré d’un serpent, au bord d’une étendue d’eau et sur fond d’un paysage de montagne et de végétation luxuriante, avec à ses côtes un trident sur lequel est accroché un collier de fleurs.

A travers Shiva, Julian Schnabel engage un dialogue entre Orient et Occident

Sur le tableau intitulé Eddie Stern (Shiva), l’image du dieu hindou est à peine recouverte : seuls deux traits de peinture orange peu appuyés la barrent horizontalement en son centre, deux ronds blancs sont ajoutés sur la surface et, verticalement, des bandes créent des effets d’éclaircissement ou d’obscurcissement de l’image. Dans les Å“uvres Untitled (BEZ) et Untitled (Shiva) la peinture originelle est au contraire copieusement masquée par de multiples ajouts picturaux de la part de Julian Schnabel : des formes abstraites dessinées de façon aléatoire, en de larges et grossiers traits de pinceaux noirs ou colorés, les lettres « bez » tracées en capitales….

En appliquant son vocabulaire pictural, ses techniques et ses gestes à des œuvres préétablies qui appartiennent à une tradition ancestrale orientale, Julian Schnabel engage un dialogue à la fois entre les cultures occidentale et orientale et entre la tradition et la modernité. Par ailleurs, malgré les interventions du peintre américain, l’image du dieu sur lesquelles elles se déploient semble toujours s’imposer, revenir à la surface, comme si les formes tracées par Julian Schnabel la révéler plus qu’elles ne l’occultaient. Ainsi les œuvres du peintre américain rejoignent elles le pouvoir du dieu Shiva, à la fois pouvoir de dissimulation et de révélation. Julian Schnabel s’approprie également la notion hindouiste d’une destruction régénératrice, nécessaire à la naissance d’un nouveau monde.

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