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Sergey Maximishin

07 Avr - 07 Avr 2007

De ses voyages dans des pays en marge de la scène politique internationale, ravagés par la guerre ou délaissés des médias et donc oubliés du grand public, le photographe russe Sergey Maximishin rapporte des images poignantes et bouleversantes qui révèlent son sens artistique et son humanité.

Communiqué de presse

Sergey Maximishin

Sergey Maximishin


Le photographe russe Sergey Maximishin expose, à la galerie Albert Benamou du 14 mars au 7 avril 2007, ses implacables témoignages du monde. De ses voyages dans des pays en marge de la scène politique internationale, ravagés par la guerre ou délaissés des médias et donc oubliés du grand public, il rapporte des images poignantes et bouleversantes qui révèlent son sens artistique et son humanité. Sa sensibilité l’amène dans des territoires où le chaos s’est installé. Les photos sont prises au péril de sa vie et souvent dans des conditions extrêmes en Corée du Nord, en Irak, et dans les pays de l’ex Union soviétique. Un réalisme sans faille et la neutralité de ses images révèlent un reporter aguerri mais aussi un homme empreint de compassion. A travers ses clichés, Maximishin dénonce le désarroi des êtres humains en proie aux catastrophes naturelles. On peut voir une petite fille assise près de sa poupée et jouant avec le sable qui a enseveli cet ancien lieu prospère, du nord de la Russie, transformé en une ville côtière fantôme de 300 habitants, à la suite d’un désastre écologique. Il dénonce aussi les dictatures militaires et leur absurdité (photos des militaires nord coréens se tenant debout et immobiles à la frontière avec la Corée du sud), ainsi que la misère des enfants livrés à eux mêmes (orphelins des rues de Saint-Pétersbourg).

Maximishin se concentre presque exclusivement sur la vie quotidienne, et par ses rencontres, il cherche avant tout à raconter comment vivent les autres. Selon lui, l’émotion que donne la photographie ne diffère pas de celle donnée par la peinture, le théâtre, le cinéma ou la sculpture; comme il le dit lui-même, l’harmonie entre la forme et le contenu est un critère pour réaliser une bonne image : «Le contenu (ce qui est photographié) est une conversation entre l’homme et l’homme. La forme est une conversation entre l’homme et Dieu.» Ne travaillant qu’avec la lumière naturelle et ne retouchant jamais ses photos, Maximishin avoue être très proche du style photographique de son confrère Yuri Kozyrev, correspondant pour Time magazine à Moscou.

La sélection de photographies faite par Albert Benamou et Albert Koski révèlent les étapes les plus marquantes de ses itinéraires et de sa vision critique de l’humanité.

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