ART | EXPO

Sans tambour, ni trompette. Cent ans de guerres (Chap. II)

27 Juin - 26 Sep 2015
Vernissage le 27 Juin 2015

Les œuvres présentées dans cette exposition abordent la Première Guerre mondiale à travers ses soldats, la Seconde Guerre Mondiale à travers ses armes, mais aussi les conflits contemporains qui touchent des pays comme la Palestine, le Liban et l’Iraq. En tant que témoins ou passeurs, les artistes posent ici un regard critique sur ces événements.

Giulia Andreani, Kader Attia, Raphaël Denis, Morgane Denzler, Damien Deroubaix, Harald Fernagu, Khaled Jarrar, Léa Le Bricomte, Claude Lévêque, Régis Perray, Delphine Pouillé, Sophie Ristelhueber, Martha Rosler, Erwan Venn
Sans tambour, ni trompette. Cent ans de guerres (Chap. II)

Le projet curatorial «Sans tambour ni trompette – Cent ans de guerres» est conçu comme une réponse à la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Contre les célébrations mémorielles déconnectées du présent, l’exposition s’inscrit dans le récit de l’Histoire en étirant la Grande Guerre aux guerres qui l’ont suivie et aux guerres en cours. Sans tambour, ni trompette, la Der des Der a failli à ses promesses. Les guerres jaillissent et rythment une histoire et une mémoire collective.

Pensé comme la suite du premier chapitre de l’exposition inauguré au centre d’art La Graineterie à Houilles, le deuxième chapitre de «Sans tambour ni trompette – Cent ans de guerres» est aujourd’hui présenté à L’Artothèque, Espaces d’art contemporain de Caen. Un choix hautement symbolique, puisque la ville a été rasée à 70% par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. En Normandie, les questions du souvenir et de la commémoration sont prégnantes, années après années. La ville, les hommes et la terre sont meurtris.

Les œuvres de Giulia Andreani, Damien Deroubaix, Kader Attia, Léa Le Bricomte, Claude Lévêque, Morgane Denzler, Sophie Ristelhueber, Erwan Venn, Harald Fernagu, Delphine Pouillé, Régis Perray, Khaled Jarrar et Martha Rosler, développent les récits de l’Histoire. Qu’ils adoptent un point de vue symbolique ou critique, les artistes réfléchissent chacun à la portée sociale, politique et humaine des conflits abordés. Les œuvres nous permettent de penser le passé à partir du présent. Avec un vocabulaire pluriel (formel et conceptuel), ils s’attaquent à différentes guerres à travers le corps, la terre, l’archive, l’objet, les mots ou encore le propre vécu de l’artiste.

Ainsi, les œuvres nous parlent de la Première Guerre mondiale à travers ses soldats et notamment la figure du Poilu, de la Seconde Guerre Mondiale à travers ses armes, mais aussi de conflits contemporains qui touchent différents pays comme la Palestine, le Liban et l’Iraq. En faisant le choix de croiser des moments discordants de l’Histoire des guerres dans le monde, ce projet propose une réflexion où les pratiques de l’appropriation et du récit génèrent une pensée de la continuité des conflits et plus largement de la violence humaine. En tant que témoins ou passeurs, les artistes de l’exposition affirment un positionnement fort et un regard critique sur des évènements qui constituent notre présent.

Commissariat
Julie Crenn

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