ART | EXPO

Rien ne nous appartient : Offrir

28 Mar - 06 Mai 2017
Vernissage le 27 Mar 2017

L’exposition « Rien ne nous appartient : Offrir » à la Fondation d’entreprise Ricard, à Paris, rassemble des œuvres qui sont le fruit d’une résidence collective. Les installations et sculptures de neuf artistes contemporains laissent s’exprimer la part d’incertitude de l’art.

L’exposition « Rien ne nous appartient : Offrir » à la Fondation d’entreprise Ricard réunit les réalisations de neuf artistes contemporains autour d’une proposition qui s’intéresse à la part d’ombre des œuvres d’art.

Amener les artistes dans une zone d’incertitude

L’exposition résulte d’une résidence de neuf artistes qui se sont déplacés depuis différentes régions de France ou depuis les Etats-Unis pour sortir de leur cadre habituel : Morgan Courtois, Tristan Garcia, Agnès Gayraud, Eva Barto, Rochelle Goldberg, Pierre Huyghe, Hélène Bertin, Pierre Paulin et K.r.m. Mooney. Là était le but de leur réunion préalable : les amener dans une zone d’incertitude.

Les artistes, qui opèrent d’ordinaire dans divers médiums, ont dû s’en détacher pour peu à peu, au fil de la cohabitation artistique, de dialogues et croisements, reformuler leurs idées sous d’autres formes. La résidence collective a ainsi abouti à la fois à une impulsion commune donnée au projet et à la création d’œuvres personnelles.

Une exposition conçue comme une proposition mouvante

De Rochelle Goldberg, nous découvrirons les ensembles sculpturaux à l’échelle humaine qui remettent en question le caractère figé de l’œuvre d’art. Réalisées à partir de matériaux organiques et vivants comme des graines et d’éléments synthétiques ou immuables comme le pétrole, la céramique et l’acier, ses sculptures représentant des entités hybrides (grands poissons dont la partie centrale est un squelette métallique, oiseaux qui semblent englués dans du mazout…) comme No Where, Now Here s’inscrivent dans un environnement évolutif.

Chez Eva Barto, c’est le statut de l’auteur qui est remis en question, à travers des œuvres explorant la notion de propriété. Ses installations forment des dispositifs qu’il est difficile de différencier du réel. Empruntant à l’espace d’exposition détails les plus banals qu’elle copie , Eva Barto trouble les certitudes quant aux modes de production et de diffusion des œuvres et souligne l’ambiguïté des notions de plagiat et d’imposture artistique.

L’ensemble des œuvres s’inscrit de la même façon dans un projet déstabilisateur qui, plutôt que de refouler la part d’incertitude que renferment les créations artistiques, l’explore pleinement. L’exposition ouvre ainsi un environnement en mouvement dans lequel les œuvres s’interpénètrent et où les éléments externes, dont les visiteurs, auront une influence.

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