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Résistantes

04 Mai - 25 Juin 2017

L’exposition « Résistantes » au Château d’Eau, pôle photographique de Toulouse, réunit des séries de photographies d’Olivia Gay. Retraçant l’ensemble de sa carrière, elle met en lumière le fil rouge qui la traverse : les femmes évoluant dans des milieux sociaux ou des contextes de travail difficiles ou dépersonnalisant. Les clichés d’Olivia Gay montrent des résistantes et leur redonnent dignité et singularité.

L’exposition « Résistantes » au Château d’Eau, pôle photographique de Toulouse, présente le travail photographique d’Olivia Gay, consacré aux femmes dans le monde du travail.

Les femmes sont au cÅ“ur de la pratique photographique d’Olivia Gay

L’exposition rassemble plusieurs séries de photographies d’Olivia Gay afin de mettre en évidence pour la première fois le fil rouge qui les relie. Ainsi dialoguent des photographies de l’ensemble de sa carrière, depuis celles de la série Jineteras réalisée à Cuba en 1997. Des clichés variés qui ont pour dénominateur commun les femmes, qui sont au cÅ“ur du travail d’Olivia Gay.

Tout en se démarquant du photojournalisme, Olivia Gay adopte une démarche proche du reportage, qu’elle pratique non dans la recherche de moments clefs à saisir et d’images choc, mais suivant une patiente observation au long cours. Son regard s’attarde sur des figures féminines qui évoluent dans un contexte social ou de travail pénible et aliénant. A travers une pratique reposant sur le dialogue et l’attention, Olivia Gay cherche à redonner par ses photographies une visibilité à ces personnes ignorées et à leur rendre leur dignité en même temps que leur singularité.

Olivia Gay dresse le portrait de femmes résistantes

Les séries Jineteras, Meretriz et Vila Mimosa montrent des prostituées dans leur quotidien, à Cuba, en Argentine et au Brésil. La série Caissières de Margon réalisée en 2005 s’attarde sur les visages, les gestes et les moments de recueillement des caissières d’un supermarché. Qu’il s’agisse de travailleuses en usine comme dans la série Ouvrières de l’Aigle, d’artisanes minutieuses comme les dentellières d’Alençon et de Calais, de paysannes, de réfugiées, de femmes hébergées par des ser­vices sociaux, de nonnes comme dans la série Ora & Labora ou encore de détenues, les femmes photographiées par Olivia Gay sont toutes des résistantes. Résistantes par leur discrétion, leur abnégation et leur courage.

Les photographies d’Olivia Gay se caractérisent par une dimension picturale qui renforce la précision du regard porté aux sujets. Nourrie de culture picturale, chaque composition révèle un minutieux travail de mise en lumière rappelant la peinture flamande et une mise en scène des gestes, des postures et des regards qui évoquent des figures de madones. Ainsi s’affirment des portraits à la dimension autant sociologique que psychologiques.

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