ART | EXPO

Reflets dans un oeil d’or

10 Avr - 05 Juin 2016
Vernissage le 09 Avr 2016

L’œuvre nimbée de mystère et nourrie de classicisme d’Anne-Laure Sacriste sera exposée à la Maison des arts Georges Pompidou. A travers monochromes, motifs et détails de paysages, Anne-Laure Sacriste nous livre une certaine «dramaturgie de l’âme». Rigueur de la composition, vibration des teintes et précision du détail caractérisent ce travail.

Anne Laure Sacriste
Reflets dans un oeil d’or

Pour Anne-Laure Sacriste les tableaux savent mentir. Selon l’heure et la lumière, en effet, ils ne témoignent pas de la même chose. Les monochromes, les motifs de paysages et autres détails de végétaux que peint Anne-Laure Sacriste, jouent autour de cette ambiguïté de ce mystère – à qui seul revient (par essence) le droit de dissimuler, de confiner et de dévoiler partiellement. Leur finesse et leur précision d’exécution rappellent l’héritage de Poussin et d’Ingres.

Inspirée par la sérénité du classicisme, Anne-Laure Sacriste s’intéresse particulièrement à la précision du réel et à ses brèches offertes à l’imaginaire. Sa peinture est comme une invitation à aller ailleurs, vers un temps suspendu, immobile, où le paysage l’élément emblématique d’un récit symbolique.

L’exposition de ses œuvres à la Maison des arts Georges Pompidou porte le titre tiré d’un film Reflets dans un oeil d’or, sans doute parce que, à l‘instar du film de John Huston, une logique de l’apparition est à l’oeuvre dans cet univers énigmatique, ténébreux et éblouissant. On y entre comme dans un roman policier, à la recherche d’indices, de détails, de silence et il y est question de reflets et de mise en circulation de la lumière, du sens, des relations entre les choses et les êtres.

Peintures sombres et iridescentes mais aussi céramiques, cuivre gravé, dessins botaniques composent une scénographie intrigante. Les dessins, d’une précision naturaliste, révèlent une chorégraphie de lotus. Un papier peint habille le mur du fond reprenant des motifs textiles floraux de William Morris, également mis à l’oeuvre dans une peinture exposée plus loin. Des tableaux noirs s’articulent à des plaques de cuivre. Un paravent peint amène dans le second espace dans lequel se trouvent des éléments épars tels qu’une petite toile, une céramique ou encore un film Super 8.

Entre minimalisme et symbolisme, les compositions avec les grandes peintures se répondent dans la dernière et vaste salle. Suivant d’où on le regarde, la perception du tableau varie de l’obscurité totale à la pure lumière, du minimal au décoratif. Un ensemble de bols en céramique occupe le centre de l’espace, comme une île flottante. Concentration, économie, sensualité et spiritualité se conjuguent ici dans le façonnage répété d’une boule de terre.

Vernissage
Samedi 9 avril 2016, 14h-19h

Informations
134, avenue Germain Canet
46160 Cajarc

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