ART | EXPO

Push pins in elastic space

21 Juin - 02 Août 2013
Vernissage le 21 Juin 2013

Cette exposition réunit des œuvres aux forces divergentes. D’une part, représentations du chaos à travers l’amorphisme et la mutation. D’autre part, tentatives d’ordonnancement de ce chaos, avec une pensée systématique qui tente d’accepter, d’expliquer et d’indexer d’éventuels codes dans le flux du hasard, de la forme et de l’expérience.

Samuel Beckett, Mel Bochner, Marcel Broodthaers, Gianni Colombo, John Divola, Hans Eijkelboom, Michel François, David Medalla, Matt Mullican, Sophie Nys, Gabriel Orozco, Paul Panhuysen, Joëlle Tuerlinckx et Richard Wentworth
Push pins in elastic space

Commissaire d’exposition: Gabriel Kuri

Cette exposition réunit des œuvres aux forces divergentes. D’une part, représentations du chaos à travers l’amorphisme et la mutation. D’autre part, tentatives d’ordonnancement de ce chaos, avec une pensée systématique qui tente d’accepter, d’expliquer et d’indexer d’éventuels codes dans le flux du hasard, de la forme et de l’expérience. Il résulte bien sûr d’une telle aspiration dialectique, l’ouverture d’un espace discursif intermédiaire, au sein duquel certaines œuvres s’établissent de manière précaire.

Chaque œuvre de ce groupe hétérogène qui inclut sculpture, action documentée, photographie et vidéo, s’attache de manière délibérée au processus, à l’ouverture et à l’expression à travers un langage géométrique. L’œuvre la plus ancienne date de 1960; la plus récente sera réalisée pour l’exposition.

Certaines de ces œuvres ont été observées et revisitées par Gabriel Kuri ces vingt dernières années, tandis que d’autres représentent pour lui des découvertes plus récentes. En tant que groupe, elles mettent en lumière une série de questions que Gabriel Kuri pose également dans sa propre pratique sculpturale, qui va de l’abstrait au social, du logique à l’intuitif.

Plutôt que de tenter d’élaborer un cadre avant de trouver des œuvres pour en illustrer la thèse, l’exposition a été pensée comme un chapitre dans l’ordonnancement de l’intuition sur une longue période: sorte d’évaluation des vecteurs de force qui sous-tendent certaines œuvres proches et inspirantes d’autres artistes.

Comme le suggère le titre, l’espace d’exposition sera utilisé comme un espace à dimensions variables, dans lequel les lignes de démarcations n’auront de cesse d’évoluer, entre limites spatiales imposées par certaines pièces et réticences à se conformer aux limites physiques de l’autre.

Strutturazione Fluida (1960) de Gianni Colombo est une petite sculpture cinétique, dont le fin bandeau métallique défile, sortant d’une fente et disparaissant dans une autre. Le mécanisme permet au bandeau de s’enrouler aléatoirement en formant des sortes de bulles. Sculpture en constante transformation, cette œuvre incarne une des principales idées du présent projet.

De manière similaire, mais à une échelle et avec un matériau tout à fait différents, Cloud Canyons (1997) de David Medalla présente également une forme en constante transformation. Dans cette sculpture, dont la première version remonte à 1963, l’eau savonneuse sort en mousse avant de retomber légèrement, changeant de forme en permanence.

Dans Déjà vu (Hallu) (2003), Michel François manipule un simple bout de papier aluminium devant la caméra et fait se refléter l’image en un effet Rorschach.

À l’autre bout du spectre, John Divola, en un effort pour isoler des instants dans le flux du chaos, de la forme et de l’expérience, a effectué un reportage photographique systématique dans les maisons abandonnées de la zone de bruit réglementée de l’aéroport de Los Angeles. Il en a résulté une série d’images montrant principalement des intérieurs (LAX Force entries, 1975), description rationnelle qui frappe par la violence de sa géométrie.

Autre travail photographique, Five Problems (1992) de Gabriel Orozco documente une simple action effectuée dans l’océan apparemment infini des produits d’un supermarché. Par la sobriété du geste consistant à placer cinq pommes de terre sur cinq carnets de croquis avant de les photographier, Gabriel Orozco parvient à une démonstration d’une poésie et d’une transcendance incontestables.

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