ART | EXPO

Posters

24 Jan - 22 Mar 2014
Vernissage le 24 Jan 2014

Cécile Bart associe la lumière et la peinture dans un dispositif scénique qui refaçonne l’espace. Elle met en scène la peinture, le jeu entre sa profondeur et sa surface, sa modulation par la lumière, le tableau comme écran, le regard et la place du spectateur

Cécile Bart
Posters

L’œuvre singulière de Cécile Bart met en scène tour à tour, la peinture, le jeu entre sa profondeur et sa surface, sa modulation par la lumière, le tableau comme écran, le regard et la place du spectateur.

Pour l’exposition présentée au Portique, l’artiste propose un dispositif singulier et original, réalisés in situ, qui prend en compte l’espace dans lequel son travail se déploie.

D’ordinaire influencée par les modulations de la lumière, c’est par la négative que Cécile Bart a été inspirée pour «Posters». L’absence de lumière naturelle dans l’espace d’exposition a, en effet, orienté l’artiste dans l’élaboration de son installation.

En refusant d’emblée de recourir aux lumières artificielles, l’artiste choisit d’inverser le processus. Grâce à un subtil jeu d’ombres projetées, elle fait naître la lumière. Ce dispositif s’inscrit dans le prolongement d’un tprojet débuté en 2008, Extérieur jour, qui fait référence au cinéma.

L’œuvre Les mouvantes est composée d’une succession de photographies, mises en mouvement grâce à une variation de la luminosité, qui permet ainsi d’éclairer, malgré l’obscurité. Associée à ces photographies en mouvement, une grande peinture-écran permet d’organiser et de redessiner l’espace du centre d’art.

Les peintures-écrans de Cécile Bart relèvent certes de l’abstraction, mais elles intègrent également la perception du visiteur en l’invitant à s’interroger sur la surface de la peinture et sa transparence. Substituant à la toile un Tergal (tissu composé d’un mélange de fibres de polyester et de laine), l’œuvre Plein Jour rejoue les codes picturaux de la peinture.

Elle convoque, à la fois, la surface et la profondeur, la transparence et l’opacité des rectangles monochromes noirs. Les posters viennent compléter ce dispositif scénique où lumière et peinture s’associent pour refaçonner l’espace.

L’exposition invite à déambuler et à s’immerger dans le dispositif. A travers un jeu de lumières et de regards, l’œuvre nous apparaît dans sa matérialité (celle de la toile et de la peinture) ainsi que dans sa mouvance (celle de la lumière et de ses variations).

Proposition originale et unique, ce dispositif a été pensé pour le lieu et dicté par le lieu, invitant l’artiste à inverser sa démarche habituelle. Alors que ses tableaux-écrans naissent de la lumière, Cécile Bart a préféré dans ce cas — afin de ne pas jouer avec des artifices et des éclairages qui forceraient la nature — révéler la lumière par l’ombre, la profondeur par la transparence, tout en invitant le visiteur à solliciter ses perceptions pour réinventer l’œuvre.

D’après un texte de Solène Bertrand.

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