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Peintures récentes

24 Mai - 26 Juil 2008
Vernissage le 24 Mai 2008

Entre silhouettes fantomatiques, êtres hybrides, danse macabre et théâtralité, les peintures de Denis Castellas jouent la pessimiste comédie du monde, influencées par la littérature ou l’industrie du cinéma.

Communiqué de presse
Denis Castellas
Peintures récentes

Denis Castellas en peintre vénitien
On avait déjà souligné que cette oeuvre était à l’instar d’une marche, singulière, qui ne se calle pas sur le pas des autres. A vrai dire, une danse. On connaît l’histoire de cet artiste qui reprit il y a dix ans le chemin de la peinture et prétendait s’y inscrire. Beaucoup le souhaite, peu y parvienne.

Denis Castellas a choisi de passer par « l’expérience vénitienne »; celle chère à Sollers. Celle-ci pourrait être vue comme une propension dans la peinture – et qui revient quelque soit les époques et les latitudes -, à une forme pure de jouissance, à une « traversée furtive des images, une glissade vertigineuse » (P. Dagen).

Pas de retenues donc dans ce catalogue de personnes qui nous jouent la comédie du monde, puisée autant dans la littérature que dans l’industrie du cinéma. Travestissements des rôles ou des situations. Vénitienne, cette propension à utiliser la toile comme un théâtre où se carambolent nos mémoires visuelles.

Pas de nostalgies, ni de retour en arrière dans un tel travail: des êtres hybridés aux allures bio-technologiques dont le maquillage outrancier casse toutes références à un univers déshumanisé: des silhouettes fugaces ou des êtres fantômes mais aussi des portraits revisités de Mozart ou Shakespeare.

La théâtralité est au coeur de cette oeuvre qui souligne la peinture comme art de la représentation. Ces mises en abîme successives sont des coups ironiques portés par l’artiste sur notre monde et ses jeux: ceux du pouvoir, des séductions et même de la mort.

Castellas n’élude pas la question. Le Ghetto fût inventé dans la cité des Doges et ce n’est sans doute pas un hasard. Ainsi en contrepoint, et de manière récurrente, l’ombre des images des camps de la mort hantent ces mondes d’apparence.

Images sèches et sans concession d’une peinture qui prend sens par cette vision guère optimiste du monde. A l’instar de cette cité qui se croit éternelle, le monde semble être cet infini recommencement entre joies et crimes. Une danse légère mais qui re-deviendra macabre et où l’esprit, quoique sollicité, n’est plus une garantie suffisante de cette traverseé.

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