ART | EXPO

Paysages

09 Juin - 30 Juil 2011
Vernissage le 09 Juin 2011

Libéré de bien des contraintes, le genre du paysage continue d'inspirer les artistes et est devenu le reflet de leurs univers mentaux.

Véronique Ellena, Guillaume Janot, Guillaume Linard-Osorio, Charles Lopez, Marlène Mocquet, Vincent J. Stoker
Paysages

Le paysage est un thème récurent de la peinture à tel point qu’il a donné son nom à un format de toiles dont la hauteur est, en gros, d’un tiers inférieure à la longueur.

Cependant le paysage n’a pas toujours été un genre majeur. Il lui a fallu se libérer de bien des contraintes…

Dans l’antiquité, le paysage sert de cadre à des vues illusionnistes où se déroulent des scènes mythologiques, ou des scènes de culte. La représentation de la nature a pour fonction de donner une image idéalisée de l’existence. Le paysage ne parvient pas encore à se libérer d’autres thématiques.

Durant tout le Moyen-Age chrétien et la Renaissance, l’artiste conçoit la nature comme une oeuvre divine et ne la représente pratiquement qu’en référence au créateur. Souvent le paysage possède un rôle purement fonctionnel dans un contexte narratif.

A l’époque romantique, le paysage devient le véhicule d’expériences subjectives et le reflet du divin révélé par la puissance de la nature. Puis le réalisme de l’école de Barbizon et le nouveau réalisme de Gustave Courbet, annoncent l’impressionnisme qui est un art purement optique. Cette approche technique ouvrira à son tour les portes à une peinture d’atmosphère car les artistes finissent par s’éloigner du réel et le déformer.

Progressivement, le paysage, en faisant abstraction de la représentation objective, est devenu le reflet de l’univers mental de l’artiste.

La galerie Alain Gutharc a souhaité présenter un ensemble d’oeuvres qui peuvent être perçues, par leur réunion même, comme autant de propositions actuelles de l’interprétation du paysage. La fausse objectivité de la photographie de Véronique Ellena fait écho à l’illusion paysagiste de la montagne de papiers froissés de Charles Lopez. Les vues urbaines et insolites de Guillaume Janot racontent une ville, en construction, alors que la photographie de Vincent J.Stoker est celle de la destruction d’un monde qui se reconstruit sur ses cendres. Les planches de «Contreplaqué fossile» de Guillaume Linard-Osorio résultent d’un télescopage poétique qui court-circuite les époques. Quant à la peinture de Marlène Mocquet, elle ouvre la fenêtre du paysage mental et ne répond à aucune règle autre que celles de la libre interprétation.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Anne Lehut sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

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