ART | EXPO

Paysage. Fiction de la matière, matière à fiction

09 Juin - 25 Juin 2017
Vernissage le 09 Juin 2017

L’exposition « Paysage. Fiction de la matière, matière à fiction » à Plateforme, à Paris, réunit des photographies, peintures et sculptures de onze artistes contemporains qui explorent la plasticité du paysage.

L’exposition « Paysage. Fiction de la matière, matière à fiction » à Plateforme, à Paris, explore le caractère plastique du paysage à travers les photographies, œuvres sur papier et sculptures de onze artistes contemporains.

La double dimension plastique du paysage

La notion de paysage est issue de la tradition picturale et désigne une vision qui est au croisement de la réalité naturelle et de la projection de l’imaginaire. A travers la notion de paysage s’articulent deux passages : celui de la perception de la nature à sa représentation mentales et celui de cette image fantasmée à sa concrétisation sur un support réel. L’exposition explore cette double dimension plastique, à la fois physique et psychique, à la fois « fiction de la matière » et « matière à fiction ».

L’exposition révèle la plasticité du paysage en l’associant à la photographie. Les œuvres, de la photographie à des productions purement plastiques, offrent une vision subjective de la nature, une réalité modifiée par le regard personnel, le désir, l’imagination. Ainsi se dévoile la dimension narrative et fictionnelle de la photographie : bien que prenant sa source dans le réel, elle s’éloigne par le biais de ses possibilités formelles, de la fonction documentaire.

D’une fiction de la matière à une matière à fiction

Un premier ensemble d’œuvres réunit des photographies de lieux naturels captés de façon réaliste mais comportant des détails qui incitent une interprétation personnelle. Ainsi la série Borders de Jean-Michel André où une caméra de surveillance émerge d’une végétation sauvage, celle intitulée Empire of Dust d’Amélie Labourdette où des ruines sont réinvesties par la nature, ou encore la série Soupçon d’Olivia Lavergne.

Un deuxième groupe d’œuvres privilégie la dimension plastique plutôt que visuelle de la photographie en donnant aux sujets photographiés de nouvelles textures qui les déréalisent. Ainsi les dessins au fusain hyperréalistes de Charles-Henri Sommelette qui ont l’aspect de clichés mais dont la perception est troublée par des flous, des dégradés ou des zones de vides introduits dans l’image.

La démarche de Lawand, d’Anaïs Boudot et de Benjamin Ottoz mène plus loin encore la plasticité du paysage pour le déréaliser plus profondément. La série Serendipity de Benjamin Ottoz est constituée de feuilles de papier peintes puis pliées voire froissées, créant un paysage en relief volontairement abstrait, que chaque spectateur interprètera de façon subjective. Enfin, un dernier groupe d’œuvres comme la série Anti-nuages de Laurent Millet, Avec un peu d’encre de Chine de Nicolas Tourte et la série Processing Landscape de Julien Lombardi.

AUTRES EVENEMENTS ART