ART | EXPO

Paul Devautour, oeuvres tardives

04 Oct - 30 Nov 2014
Vernissage le 03 Oct 2014

Paul Devautour a développé une pratique critique de l’exposition basée sur un dispositif auto-réflexif. Avec DeYi Studio, il explore les enjeux et les stratégies des formes qui se dérobent à l’impératif de visibilité médiatique. Mêlant images de paysages et représentations graphiques, l’exposition pose la question de l’originalité de l’œuvre d’art.

DeYi Studio Shangai
Paul Devautour, Å“uvres tardives

«Paul Devautour, œuvres tardives» est la première exposition en France de DeYi Studio Shanghai, qui célèbre le retour paradoxal d’une figure à la fois discrète et majeure de l’art des années 1990.

Paul Devautour a développé pendant une vingtaine d’années une pratique critique de l’exposition appuyée sur un dispositif auto-réflexif (La «Collection Yoon-Ja & Paul Devautour, Nice»). Par sa collection, réunissant un florilège d’artistes emblématiques, il n’a cessé de se jouer de la chronologie et des catégories artistiques. Il explore aujourd’hui avec DeYi Studio les enjeux et les stratégies des formes qui se dérobent à l’impératif de visibilité médiatique.

Cette exposition, conçue à partir de travaux réalisés sur l’île d’Ouessant en 2013, dans le cadre de la résidence organisée par l’association Finis terrae, mêle des images de paysages à des représentations graphiques, semant le doute sur ce qui fait l’originalité de l’œuvre d’art et sur la position de l’artiste.

«Dans une exposition récente du Musée Guimet, «Rochers de lettrés — Itinéraire de l’art en Chine», se trouvait une magnifique peinture sur papier de Lan Ying (1585-1664) intitulée L’Ami rouge. Cette peinture à l’encre de couleur représente uniquement une pierre provenant du lac Taihu. C’est le «portrait» d’un rocher aux reflets rouges.

Je me suis installé en Chine en 2008, mais j’avais eu l’occasion d’y visiter précédemment des jardins chinois, et notamment ceux de Suzhou que je fréquente régulièrement depuis 2004. Mon intérêt pour les rochers ornementaux et les labyrinthes de rocailles de ces jardins, ainsi que pour les «gongshi», ces pierres étranges montées sur des socles sculptés que les lettrés plaçaient dans leur cabinet d’étude, m’ont fait regarder autrement les rochers d’Ouessant, particulièrement ceux qui, en retrait de la côte, semblent posés sur l’herbe.

Mon intention était tout simplement de les retrouver comme de vieux amis immobiles et silencieux et de prendre le temps de rester près d’eux pour réaliser leur portrait. Je ne savais pas encore comment procéder exactement. Ma première idée était de les observer à des heures différentes de la journée et de la nuit, et d’en faire des photographies en grand format. Mais peut-être s’agirait-il de dessins ou de peintures, ou encore de vidéo, ou pourquoi pas de modélisation 3D, ou même simplement de textes? En tous cas cela supposait une certaine proximité et une certaine durée.» Paul Devautour

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