ART | EXPO

Park

06 Avr - 08 Juin 2008
Vernissage le 06 Avr 2008

Chaque année, le parc de Chamarande propose à des artistes de se confronter à un espace immense: l’Orangerie. Sylvain Rousseau relève le défi et découpe dans ce lieu imposant une tranche de paysage. Matières organique et végétales se côtoient dans cette parcelle d’extérieur en intérieur. La vision qui en découle mélange avec humour ville et nature, dans une vision poétique d’un monde où le jardin est roi.   

Communiqué de presse
Sylvain Rousseau
Park

Dans le cadre de la politique culturelle du Conseil général de l’Essonne en faveur de l’art contemporain, le domaine départemental de Chamarande présente  «Park», une exposition de Sylvain Rousseau dans l’Orangerie. Après Bert Theis, Sammy Engramer et David Evrard, c’est au tour de ce jeune artiste français de se confronter aux composantes du domaine (paysage, patrimoine, espace public) et de produire des oeuvres spécifiques au lieu.

Park se présente à la fois comme une monumentale tranche de paysage posée au centre de l’Orangerie et comme un jardin miniature au coeur des 98 hectares du parc de Chamarande. Poursuivant l’idée d’une transplantation du paysage dans l’habitat, qui devient ainsi le contenant d’une parcelle d’extérieur, Sylvain Rousseau joue de renversements et d’emboîtements successifs, à l’image de poupées russes.

«Park» se compose d’une pièce centrale longue et étroite conçue aux proportions de l’Orangerie, d’un rocher et de panneaux publicitaires transformés en serres végétales. L’artiste manipule les échelles  et les codes, greffant les signes et les contextes au fil d’associations d’idées, de formes ou de couleurs. Sa démarche procède ici d’une vision où s’interpénètrent la ville et la nature.

«Park» prend sa source dans l’Amérique urbaine des pistes de skate-board (les « Skate Parks ») et celle des grands parcs naturels. Si la forme globale de l’oeuvre renvoie à cet élément archétypal de mobilier urbain, elle se combine toutefois avec un traitement coloré (des strates) évoquant les couches géologiques des paysages désertiques américains. Huit réserves naturelles–formant le sous-titre de l’installation–ont déterminé les couleurs du module central : Black Canyon Blackstone, Blue Ridge, Bluestone, Greenbelt Redwood, Yellow Stone, White Sands. Du sable blanc  recouvre le sommet de l’installation, lieu d’une hybridation improbable : un jardin japonais planté de cactus, interrompu en son milieu par un canyon. Un escalier offre aux spectateurs un point de vue sur ce jardin et sur l’ensemble du paysage. Sylvain Rousseau s’est associé pour ce projet à l’agence BASE paysagistes.

Par ailleurs, il a conçu la cabine de projection audiovisuelle de l’exposition «Augusto Mione (1898-1982)» : entrepreneur de la modernité à Chamarande, présentée simultanément aux Archives départementales.

Le vernissage commencera à 15h.

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