ART | EXPO

L’économie du vivant

30 Nov - 04 Fév 2018
Vernissage le 29 Nov 2017

L’exposition « L’économie du vivant » à la Maison d'art Bernard Anthonioz de Nogent-sur-Marne, rassemble les films, vidéos et œuvres multimédia de Jumana Manna, Ali Cherri, Oscar Murillo et Steffani Jemison, dans une exploration des migrations modernes.

L’exposition « L’économie du vivant » à la Maison d’art Bernard Anthonioz, à Nogent-sur-Marne, réunit les Å“uvres de quatre artistes internationaux, Jumana Manna, Ali Cherri, Oscar Murillo, Steffani Jemison, des films, vidéos et Å“uvres multimédia qui traitent des migrations modernes.

« L’économie du vivant » : dresser une nouvelle carte des migrations du monde contemporain

L’exposition s’inscrit dans le cadre de la dixième édition de la programmation « Satellite » et rassemble les quatre artistes qui ont été invités au cours de ce cycle. Comme un récit en quatre volets, elle s’organise autour des œuvres que ces artistes ont spécialement réalisées pour cette occasion. Interdisciplinaire, l’exposition prend pour base le support filmique, mais invite à un dialogue avec l’image mouvante les multiples formes que revêt la pratique artistique contemporaine comme d’autres arts visuels, la musique et la littérature.

Le titre de l’exposition, « L’économie du vivant », renvoie à son ambition de dresser une nouvelle carte des migrations du monde contemporain. En abordant divers champs d’étude comme l’archéologie, l’ethnomusicologie et l’histoire à travers les discours coloniaux et les utopies du progrès racial, elle entend analyser la mobilité constante des corps, des plantes, des animaux, ainsi que des œuvres d’art et d’autres produits culturels.

Jumana Manna, Ali Cherri, Oscar Murillo, Steffani Jemison explorent l’image mouvante

Le parcours s’ouvre avec le film Somniculus d’Ali Cherri. Les images tournées dans les galeries désertes de plusieurs musées parisiens, montrent la tension qui existe entre la vie des objets morts et le monde vivant qui les environne. A travers elles est abordée la question du musée occidental du XXe siècle qui présente chaque objet comme élément d’historiographie, représentatif d’un lieu ou d’une époque, et donc réceptacle de sa propre histoire. Avec ce film, Ali Cherri s’interroge : la valeur idéologique de ces objets serait-elle différente s’ils étaient extraits du contexte de signification qui a été construit autour d’eux ?

L’œuvre multimédia intitulée Estructuras resonantes d’Oscar Murillo s’intéresse à la découverte d’histoires méconnues, qui ont pour thèmes la différence, les migrants, les voyageurs et les rêveurs. Prenant appui sur ses expériences et anecdotes personnelles et sa propre histoire familiale, Oscar Murillo donne à sa démarche une dimension collective. La vidéo Sensus Plenior de Steffani Jemison explore les limites du langage travers la pantomime du gospel noir. Les artistes du mime gospel puisent en effet à une double source : la tradition classique de la pantomime et la danse vernaculaire africaine et exploitent les liens entre le langage, le geste et le chant. Steffani Jemison montre comment les corps et leurs mouvements recèlent un potentiel politique ou spirituel illimité lorsque les mots ne suffisent plus.

La dernière partie de l’exposition est consacrée au film Green Banks de Jumana Manna. Conçue comme un long-métrage, cette œuvre s’intéresse aux banques de semences et notamment à celle implantées à Alep, en Syrie, et dans la vallée de Bekaa, au Liban. Jumana Manna met en lumière la contradiction entre la constitution de réserves chargées de sécuriser l’approvisionnement alimentaire mondial et une implantation dans des zones de conflits ou de guerre.

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