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Omer Fast. Le Présent continue

Première exposition monographique d’Omer Fast dans une institution française, "Le présent continue" combine quelques-uns des premiers travaux de l’artiste avec des oeuvres plus récentes dont une production inédite, créée pour le Jeu de Paume. Pour cette oeuvre, l’artiste amplifie l’exploration initiée avec "Continuity" (2012) et s’investit dans un nouveau projet au sein duquel la notion de double devient fondamentale.

Information

  • @2015
  • 2978-2-1-903655-34-4
  • \35€
  • E208
  • Zoui
  • 4Français
  • }210 L - 270 H

Présentation
Jennifer Allen, Tom McCarthy, Laurence Sillars, Marina Vinyes Albes, Omer Fast
Omer Fast

Omer Fast explore la complexité de la narration à travers une pratique de l’image en mouvement qui trouble les frontières entre le « réel » et la « représentation ». Si l’origine de ses histoires est souvent documentaire, leur construction s’affranchit cependant d’une démarche naturaliste et résiste à toute conclusion ou révélation d’une «vérité» ultime du récit. Depuis ses premiers travaux dans les années 2000, l’artiste s’intéresse à la manière dont les événements se transforment en mémoires et en histoires, ainsi qu’à leurs modes de diffusion et de médiatisation. Une grande partie de l’oeuvre d’Omer Fast repose sur l’entretien. Il enregistre le témoignage du refugié, du pilote de drones, du soldat, de l’acteur porno ou de l’embaumeur, puis le réinvente par le montage, pour le tordre ou le disloquer. Par cette manipulation, l’artiste questionne  la primauté du témoignage et la façon dont les histoires, personnelles ou collectives, sont médiatisées. En cela, Omer Fast interroge le rapport entre individu et collectivité, la façon dont les événements se transforment en mémoires et histoires, ou investissent le champ de la circulation et de la médiatisation.

Ainsi, l’artiste pointe les politiques de représentation, dans la continuité de projets qui, au sein de la programmation du Jeu de Paume, ont proposé de nouvelles formes narratives dans le champ de la vidéo et de l’installation. Malgré sa dimension narrative et ses images à l’esthétique sophistiquée, l’œuvre de Fast joue avec l’étrangeté, la distanciation et le rejet de toute identification ou catharsis du spectateur vis-à-vis de l’œuvre. À travers différents procédés telles que la répétition, la boucle, l’introduction d’éléments surréels ou la dissonance entre image, son et récit, ses vidéos s’affranchissent d’une démarche naturaliste et résistent à toute conclusion ou révélation d’une « vérité » ultime du récit.

Sommaire
– Laurence Sillars, « Get in. Don’t linger. Move on. »
– Omer Fast, « CNN Concatenated »
– Omer Fast, « A Tank Translated »
– Jennifer Allen, « Fast, Faster, Faster »
– Omer Fast, « 5,000 Feet is the Best »
– Tom McCarthy, « Who’s Wearing The Trousers Here ? »
– Omer Fast, « Everything That Rises Must Converge »
– Marine Vinyes Albes, « Interview with Omer Fast »
– Omer Fast « Continuity « Diptych »