ART | EXPO

Olivier Leroi

18 Jan - 01 Mar 2008

Pour cette nouvelle exposition, Olivier Leroi propose à  travers ses oeuvres un regard à la fois drôle et poétique sur l’image. Ses dessins jouent sur la distorsion, l’extension, invitant les formes à se moquer du réel pour mieux basculer dans la métaphysique.  

Communiqué de presse
Olivier Leroi
Olivier Leroi

Olivier Leroi est un artiste poète. En héritier du Surréalisme, il conçoit depuis une dizaine d’années des œuvres hétéroclites, objets, installations ou performances, jouant sur les mots comme sur les formes.

Dans un entretien réalisé en 2005, il revendique le caractère vertical de son travail qu’il qualifie de «forage», par opposition à une conception de la démarche artistique comme voyage, dans l’horizontalité.
L’art est considéré comme «l’émergence d’un autre espace, […] un élargissement, un contrepoint complémentaire du quotidien», ou encore «une augmentation plus qu’une perte de la réalité», à laquelle l’artiste se doit de donner vie.

A l’origine de chaque œuvre d’Olivier Leroi se trouve le dessin. Celui-ci représente pour lui la pensée première, les objets n’étant que «la partie visible de la pensée». La galerie Semiose présente une dizaine des dessins de l’artiste, dans la simplicité desquels se loge une part de cette intuition unique d’où jaillit l’œuvre d’art. Olivier Leroi y procède par des assemblages ou des extensions des formes, dédoublant le sens premier de l’image.

Un dessin sans titre de 2005 montre ainsi une photographie de crâne, renversée sur le côté, qui sert de soubassement à une maisonnette, et où est indiqué l’emplacement du garage ou de l’entrée principale. Dans un autre,  un lièvre se dissimule entre des motifs concentriques (La Chasse aux maigres, 2004).
Sur la photographie d’un homme sur une plage, l’artiste dessine un cheval qui vient reposer doucement sa tête sur son épaule. Dans un multiple dont existent trente variantes, Olivier Leroi associe des lettres typographiques (notamment celles du journal Le Monde) pour former le mot «Mondrian».

Ponctuant l’exposition, une œuvre en trois dimensions, mi-sculpture, mi-installation, vient concrétiser la pensée de l’artiste. Cette dernière reprend les couleurs primaires du néo-plasticisme, mêlant plastique et métaphysique. Olivier Leroi y mesure littéralement l’équivalence sinon l’égalité des dogmes, et révèle la résonance des formes entre elles, au-delà du sens.

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