ART | EXPO

Off-cells

04 Fév - 23 Avr 2017
Vernissage le 03 Fév 2017

L’exposition « Off-cells » au centre régional d’art contemporain Le 19, à Montbéliard, réunit les œuvres de Jonas Delaborde et de Thierry Liegeois. Des installations qui se nourrissent de pratiques culturelles et sociales marginales ou occultées.

L’exposition « Off-cells » au centre régional d’art contemporain Le 19, à Montbéliard, met en regard les œuvres de Jonas Delaborde et de Thierry Liegeois, qui ont un intérêt commun pour les pratiques culturelles marginales.

Dialogue entre deux artistes

L’exposition propose un dialogue entre les installations de Jonas Delaborde et celles de Thierry Liegeois autour de la notion de « off-cells », c’est à dire des cellules oculaires qui s’activent autour de la rétine lorsque l’œil n’est pas exposé à la lumière. Ces « off-cells » illustrent l’idée que l’obscurité n’est pas absence d’activité. De la même façon, les créations de Jonas Delaborde et Thierry Liegeois font appel à la part sombre de notre époque.

Une inspiration puisée dans la culture brésilienne

Les œuvres récentes de Jonas Delaborde trouvent leur inspiration dans la culture brésilienne dans laquelle il relève des « coexistences ambivalentes » correspondant aux enjeux de sa démarche. Son installation reflète les ambivalences d’une culture qui associe, en particulier dans l’architecture, des formes modernistes, avec une esthétique plus populaires, telle que celle des vêtements carnavalesques et extravagants des cariocas. L’œuvre de Jonas Delaborde met en scène cette dichotome à travers un récit fictionnel qui semble parodier une rocambolesque théorie du complot. L’installation modélise un système dans lequel des chiens de garde se retourneraient contre leurs maîtres retranchés enfermés dans leurs zones résidentielles sécurisées comme on en trouve dans de plus en plus de pays émergents.

L’histoire industrielle et ouvrière comme point de départ

De son côté, Thierry Liegeois s’inspire de l’histoire industrielle et ouvrière de la Franche-Comté. Son installation met elle aussi en scène un récit d’anticipation qui a pour contexte un de ces nouveaux territoires incertains dont la mondialisation a favorisé l’émergence. La voie de chemin de fer reliant Voujeaucourt à Saint-Hippolyte qui fut déclassée en 1973 avant d’être exclusivement utilisée par l’entreprise Arcelor-Mittal jusqu’en 2010 donne lieu à un road-movie aux allures de western dans lequel un groupuscule masqué tente de reconquérir ce tronçon à l’abandon.

Chacune à leur façon, les œuvres de Jonas Delaborde et Thierry Liegeois mettent en lumière des modes de vie marginaux ou occultés, de nouveaux comportements sociaux et de nouvelles modalités d’occupation de l’espace, dans lesquels les artistes devinent une violence latente.

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