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Oblick. Prix international de la jeune photographie

04 Avr - 16 Mai 2014
Vernissage le 04 Avr 2014

Oblick explore les différentes expressions de la photographie contemporaine, de ses formes les plus conceptuelles aux expressions les plus sensibles. Cette exposition invite à découvrir les travaux de neuf artistes (français, allemands et suisses) et témoigne du dynamisme de la scène trinationale.

Jeannie Abert, Nadja Bournonville, Delphine Burtin, Anna Domnick, Julie Fischer, Alwin Lay, Marian Luft, Dominique Teufen, Christina Werner
Oblick. Prix international de la jeune photographie

Oblick fait dialoguer la scène de trois grands pays de la photographie contemporaine en exposant les travaux de neuf jeunes artistes allemands, français et suisses. Explorant les différentes expressions de la photographie contemporaine, de ses formes les plus conceptuelles aux expressions les plus sensibles, les jeunes auteurs qui présenteront ici leurs œuvres revendiquent tous un travail engagé, en prise avec notre époque, dévoilant ainsi les nouvelles orientations d’un médium en constante évolution.

Nadja Bournonville modernise à la fois un surréalisme ludique, peuplé de ready-made, tout en construisant une anatomie du désir qui n’est pas sans rappeler les étranges poupées du grand Hans Bellmer. Alwin Lay s’inscrit lui aussi dans la continuité de ce mouvement artistique, jouant avec les objets et les situations pour réinterroger leur utilité et leur sens. Des détournements qui ne sont pas cantonnés à une révélation sur papier mais qui prennent aussi la forme d’installations dont l’humour n’est jamais fortuit.
Plus proche d’un Man Ray, Delphine Burtin immortalise des «accidents de la vue» autant qu’elle s’amuse à les créer. Son penchant pour les jeux optiques modifie volumes et lumières, lignes et formes plus ou moins naturelles pour révéler des mondes insoupçonnés dans lequel le regard est roi.

Dominique Teufen excelle dans l’architecture de lumière. Disposant avec minutie projecteurs et miroirs, il bâtit de stupéfiantes pyramides de verre et de reflets, d’ombres et de vides. Anna Domnick développe un récit lent et une esthétique très plastique dans laquelle le corps se perd et fuit, comme l’esprit, happé par l’étrange et douce immensité de paysages vaporeux.

Christina Werner s’attache aux changements sociaux induits par les modifications architecturales et urbanistiques découlant de la revitalisation du lit d’une rivière à Ahmenabad. Elle livre des artefacts, formes et traces, substrats de l’évolution en cours dans cette ville indienne.
Le territoire est aussi le point de départ de Julie Fischer qui s’attache à montrer la surface sensible de ce qu’elle découvre en immersion en Islande ou dans une ferme du Groenland: des visions chargées d’affect où la mort se contemple avec douceur et où les éclats de beauté nature sont sublimés.

Symbole de notre époque, Marian Luft accumule signes et icônes actuelles dans Back2Politics. La photographie est ainsi utilisée comme matière brute et malléable pour former des tableaux éclatants de cynisme joyeux et de radicalité débridée. Enfin, Jeannie Abert replonge dans la technique du photomontage pour revisiter le printemps arabe par le biais de fragments de photographies. Réagencés dans une construction chorale, ce mouvement collectif se trouve célébré dans sa violence et sa beauté, ses symboles et ses dérives.

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