ART | EXPO

Nous utilisons maintenant le pays lui-même comme sa propre carte

22 Jan - 20 Mar 2016
Vernissage le 21 Jan 2016

Yves Buraud livre une critique incisive de la ville contemporaine et déploie à La Maréchalerie deux notions présentes dans son travail: la géographie et l’absurde. L’artiste investit le centre d'art via un ensemble d'œuvres qui confrontent le registre de la peinture abstraite et monumentale, à celui de l'imagerie urbaine.

Yves Buraud
Nous utilisons maintenant le pays lui-même comme sa propre carte

Yves Buraud est artiste plasticien et écrivain. Se définissant en explorateur de la condition urbaine, il croise dans son travail aux formes multiples, l’actualité, l’urbanisme, la politique, la ville, et l’art. Très critique dans ses écrits comme dans ses œuvres graphiques et picturales, Yves Buraud donne à voir la plasticité et la diversité des architectures «périphériques» standardisées et délaissées. Interventionniste convaincu, il affiche à partir de la fin des années 90 ses «cartes» dans l’espace public, et les fait pénétrer petit à petit l’espace de la galerie.

A La Maréchalerie, Yves Buraud présente l’exposition «Nous utilisons maintenant le pays lui-même comme sa propre carte» qui se réfère au roman Sylvie et Bruno de Lewis Carroll (1889) où deux protagonistes se disputent l’échelle la plus pertinente pour représenter un pays sur une carte, et qui se solde par la réalisation d’une carte «à l’échelle d´un mile pour un mile».

Yves Buraud concentre dans ce titre deux notions présentes dans son travail, la géographie et l’absurde, qu’il déploie à La Maréchalerie. L’artiste investit le centre d’art via un ensemble d’Å“uvres qui confrontent le registre de la peinture abstraite et monumentale, à celui de l’imagerie urbaine.

Sur des immenses cimaises évidées et brutes, une série de «compilations graphiques» est présentée, cartes de géographie scolaires taguées «artificiellement» dialoguent avec des photographies de mobiliers urbains et d’architectures standardisées associées à des motifs colorés géométriques. Le visiteur fait face et est submergé par cette installation architecturale qui le renvoie au pied des tours qu’elle figure.

Ses textes présentés en parallèle, particulièrement critiques et effleurant l’absurde, rendent compte de sa vision psycho-géographique du monde contemporain, et évoquent de manière caustique les banlieues, les conséquences de l’aménagement urbain sur ses habitants, les politiques sécuritaires…

Yves Buraud livre ainsi une critique incisive de la ville contemporaine. Ses œuvres à première vue narratives délivrent une réflexion sur les enjeux des politiques d’urbanisme des périphéries et les questions liées à la Ville, ville linéaire, verticale ou radioconcentrique qui génèrent stratifications et inégalités sociales.

Performances associées – Salle d’exposition, entrée libre
— Jeudi 21 janvier 2016 à 18h: performance sonore de Nicolas Kantorowicz (Sporto Kantès). Durée: 1h.
— Jeudi 21 janvier 2016 à 19h30: lecture-performance du texte Rue Le Pen d’Yves Buraud par Emmanuel Curtil, comédien. Durée: 20 min.
— Samedi 19 mars 2016 à 16h: lecture-performance du texte Ni Dieu Ni Singe d’Yves Buraud par Emmanuel Curtil, comédien. Durée: 40 min.

Vernissage
Jeudi 21 janvier 2016 à 18h
Entrée libre

critique

Nous utilisons maintenant le pays lui-même comme sa propre carte

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