ART | EXPO

Ni apparence ni illusion

22 Oct - 21 Jan 2010
Vernissage le 21 Oct 2009

Joseph Kosuth a travaillé dans les fossés du Louvre médiéval et a écrit sur les vieux murs des remparts. «Ni apparence ni illusion» est une citation de Nietzsche. Les quinze phrases, réparties de façon minimale sur le parcours, proposent une quête à la fois physique et introspective.

Communiqué de presse
Joseph Kosuth
Ni apparence ni illusion

Des phrases en français écrites en néons blancs sont suspendues le long des remparts médiévaux. Joseph Kosuth, artiste majeur de la scène contemporaine internationale, investit les espaces historiques du Louvre pour offrir au regard du visiteur une oeuvre dense et lumineuse.

Figure incontournable de la scène américaine, Joseph Kosuth est un pionnier de l’art conceptuel, mouvement créé dans les années 1960 à New York. Son travail considère l’art comme une production de sens. Aussi l’idée ou le concept devient l’essence de l’oeuvre d’art, au détriment souvent de la matérialité. Il travaille depuis le milieu des années 60 sur les relations entre les mots et les choses, entre le langage et la représentation.

La prévalence allant au concept, les supports utilisés par l’artiste sont divers: photos avec des objets usuels, tubes de néon (collection du Centre Pompidou), textes gravés dans la pierre (musée Champollion, Figeac). Kosuth réalise de monumentales installations de textes, critiques, philosophiques ou littéraires, sur les monuments anciens. Son oeuvre est conservée dans la plupart des collections publiques et privées en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Récemment, Joseph Kosuth est intervenu sur l’île San Lazzaro lors de la Biennale de Venise en 2007, ou encore à La Casa Encendida à Madrid en 2008.

L’artiste a cette fois choisi de travailler dans les fossés du Louvre médiéval et d’écrire sur les vieux murs des remparts, incitant le spectateur à redécouvrir ce lieu mystérieux et souterrain. «Ni apparence ni illusion» est une citation de Nietzsche. Les quinze phrases, réparties de façon minimale sur le parcours, proposent une quête à la fois physique et introspective.

Elles évoquent les relations complexes entre l’histoire, l’archéologie et la sensibilité du spectateur. L’artiste, qui d’ordinaire recourt à la citation, a pour la première fois depuis 1979, choisi de rédiger lui-même le texte de cette exposition. «Quinze pierres en place, toutes sorties de l’ombre, ces mots
lumineux rendent visibles celui qui voit mais aussi celui qui est vu. Les pierres et les mots s’assemblent pour produire à la fois un mur et un texte».

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