ART | EXPO

Voyages dans le futur à travers la mer du passé

08 Fév - 24 Fév 2018
Vernissage le 08 Fév 2018

L’exposition « Voyages dans le futur à travers la mer du passé » à la galerie niçoise Depardieu met à l’honneur le travail de Nasr-eddine Bennacer sur les notions d’identité et de frontières. Installations, peintures, dessins, sculptures, vidéos, lithographies et photographies explorent l’évolution des relations entre les civilisations, les cultures et les hommes et dénoncent un monde de plus en plus rationalisé et manipulé.

L’exposition « Voyages dans le futur à travers la mer du passé » à la galerie Depardieu, à Nice, réunit des installations, peintures, dessins, sculptures, vidéos, lithographies et photographies de Nasr-eddine Bennacer à travers lesquels il explore les notions d’identité et de frontières.

Nasr-eddine Bennacer entreprend des « Voyages dans le futur à travers la mer du passé »

Le titre de l’exposition, « Voyages dans le futur à travers la mer du passé » définit la vision qu’a Nasr-eddine Bennacer de la situation globale actuelle, qu’il analyse sous le prisme complexe de l’histoire collective mais aussi de l’intime. A travers de multiples médias, le plasticien s’engage dans une analyse de la politique néolibérale, de la géopolitique et d’un monde dominé par la violence, la montée du populisme, la division, les conflits et les préjugés.

Un ensemble de dessins ont été réalisés par Nasr-eddine Bennacer à l’aide de pastel noir frotté sur du papier déchiré : une grande feuille de papier recouverte de pastel noir est frottée en diverses endroits pour révéler la blancheur du papier. On croit y reconnaître une image infrarouge de migrants traversant la frontière mexicaine avec les États-Unis. D’autres dessins tendent vers l’abstraction, évoquant parfois des figures familières comme Le cracheur de flamme.

Nasr-eddine Bennacer explore les notions d’identité et de frontières

Un ensemble de dessins intitulé Hashd montrant une foule a été inspiré à Nasr-eddine Bennacer par des scènes de pèlerinage à La Mecque diffusées à la télévision : captant les images de cet essaim d’humains qui se déplaçait autour de la Kaaba pour en donner une version dessinée qui retranscrit le mouvement de ces millions de personnes à la masse homogène qu’ils forment, unifiée par la religion.

Des installations témoignent de la fascination de Nasr-eddine Bennacer pour sa généalogie, nourrie par l’analyse des méfaits du patriarcat sur les relations intimes. L’artiste nous plonge à travers des assemblages de vidéos que l’on regarde à travers des boîtes, des caméras et visionneuses stéréoscopiques anciennes dans son histoire personnelle marquée par la douleur de n’avoir que peu connu son père, Algérien déstabilisé par la colonisation, mobilisé par la guerre en Indochine et qui à son retour s’enferma dans l’incommunicabilité. Plus loin, une série de photographies en noir et blanc d’Alger reflète la nostalgie de Nasr-eddine Bennacer qui partit pour Paris, tandis que l’Algérie était plongée dans des années de troubles.

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