ART | EXPO

Muestrario

28 Mai - 26 Juil 2015
Vernissage le 28 Mai 2015

Les dessins, isolés ou en carnets, les gravures et les estampes que José Antonio Suárez Londoño réalise depuis les années 1970 composent une œuvre colossale. Axées autour du quotidien, ses œuvres offrent à la fois une sorte d'inventaire du monde et de journal intime. L’exposition propose un catalogue d’échantillons de ce travail très personnel et intemporel.

José Antonio Suárez Londoño
Muestrario

Le Capc musée d’art contemporain de Bordeaux présente du 28 mai au 26 juillet 2015 «Muestrario» une exposition anthologique de l’œuvre de José Antonio Suárez Londoño qui réunit dessins, gravures, eaux-fortes et une collection de gommes à effacer d’une grande originalité.

Son titre «Muestrario» (Échantillons) renvoie non seulement à la nature de l’exposition, qui réunit des Å“uvres à travers différentes techniques et sur différents supports, mais surtout aux qualités de l’Å“uvre de José Antonio Suárez Londoño, qui se passionne pour la compilation et le classement. Aborder son travail signifie également se rapprocher de ses sources: son environnement quotidien, la littérature, l’histoire de l’art et l’art marginal. Dans l’Å“uvre de José Antonio Suárez Londoño, les références à des écrivains, artistes, créateurs populaires, chansons, actualités ou expressions populaires se juxtaposent et s’enchevêtrent. Une grande partie de son travail a été réalisée sur de petits calepins qui, progressivement, se sont transformés en une sorte de journal intime.

Cette forme de journal intime et d’œuvre à caractère privé, ainsi que la volonté de José Antonio Suárez Londoño de préserver son caractère énigmatique n’ont pas facilité la diffusion de son travail, même si ses dessins ont circulé et retenu l’attention lors d’événements nationaux et internationaux comme la 57e édition de la Biennale de Venise, en 2013 ou le Drawing Center de New York, en 2012.

Ce voyage à travers l’ensemble de son Å“uvre commence avec quelques-uns de ses premiers dessins, les Cahiers suisses, réalisés entre 1978 et 1984 alors qu’il était étudiant en art à Genève. On y retrouve le germe de son symbolisme et ses premières tentatives de trouver la composition parfaite.

Ces premières pièces sont complétées par plusieurs dessins regroupés sous le titre Collection Pizano, nés du désir de vivre l’Académie sans y être passé et donc d’apprendre par lui-même en copiant les classiques. «Muestrario» présente ses carnets de voyage, en guise de chroniques. Prolongation de cet effort, l’exposition offre aussi ses calendriers, dans lesquels, au rythme d’un dessin par jour, José Antonio Suárez Londoño s’inspire des citations aléatoires d’un almanach. La série 365, réalisée entre 1994 et 1995, pendant 365 jours, à raison d’un dessin quotidien, a jeté les bases de ses carnets annuels, liés à ses lectures allant de Brian Eno à Rimbaud en passant par W.G. Sebald ou Rainer Maria Rilke.

Une section est consacrée aux Petites estampes, une glyptothèque particulière de camées ou de matrices en pierre de la culture indigène colombienne muisca, transformées par José Antonio Suárez Londoño en minuscules gommes à effacer, l’outil qui correspond le mieux à son métier de dessinateur. Le visiteur y trouvera également un choix d’eaux-fortes, qui attestent sa maîtrise technique et sa discipline méthodologique, ainsi que plus d’une centaine de dessins isolés, tout aussi passionnant par leur individualité et leur charge symbolique.

 

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