ART | EXPO

Motor show. Project Room

08 Sep - 07 Oct 2012
Vernissage le 07 Sep 2012

Sur fond de crise économique et de catastrophe écologique et sociale, les œuvres d’Ingo Vetter produites avec «The Detroit Tree of Heaven Woodshop» mettent l’accent sur une réalité oubliée dont la dynamique de déclin s’accompagne d’une transformation active des paysages postindustriels.

Ingo Vetter, Detroit tree of heaven woodshop
Motor show. Project room

Ingo Vetter est un artiste allemand qui, depuis une dizaine d’années, se rend régulièrement à Détroit aux États-Unis, où il a contribué à fonder le collectif «The Detroit Tree of Heaven Woodshop» en 2005. Ce collectif est à l’origine d’un atelier de menuiserie utilisant exclusivement le bois d’Ailante. Ce bois peu robuste dont le déploiement invasif en fait un symbole particulièrement fort du déclin industriel de Detroit.

Tree of Heaven, Ghetto Palm en anglais ou Vernis de Chine… sont des noms d’usage de cette plante d’origine asiatique très prisée pour ses vertus médicinales et son élégance. Importé aux États-Unis à la fin du XVIIIe siècle, ce spécimen très résistant s’est très vite propagé jusqu’à coloniser les friches abandonnées de Détroit, ex-fleuron de l’industrie automobile.
L’exposition «Motor Show» réunit un ensemble de photographies et d’installations réalisées dans cette ville aujourd’hui marquée par la désindustrialisation.
La série de photographies «Detroit Industries. Urban Agriculture» illustre les différents projets communautaires liés à l’agriculture menés par les habitants de Detroit. Les habitants ont progressivement agrandi leurs vergers et jardins potagers, ont acheté des terrains supplémentaires, voire se les sont tout simplement appropriés. Un ensemble de terres cultivées s’est peu à peu développé au milieu de ce qui était autrefois l’un des centres les plus peuplés d’une des plus grandes villes industrielles du monde. Toutes les photos ont été prises en octobre 2003, dans certains quartiers déshérités de Détroit.
Les jardins ne sont souvent que la partie visible d’un réseau d’activités largement enraciné dont le but commun est la restructuration durable des quartiers déshérités. La création d’un jardin est une manière de se réapproprier l’urbanisme et d’investir dans le futur de la communauté. Trois triptyques sont présentés ici: le potager d’un réparateur de pianos qui veut accéder à l’autonomie; le potager du centre communautaire des Chinois Américains pour sa cantine; le programme de sciences agricoles du lycée pour les mères adolescentes qui vise, en enseignant l’agriculture, à faciliter l’accès aux sciences naturelles mais aussi à l’économie domestique et à l’éducation sexuelle tout en reprenant confiance en soi.

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