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07 Sep - 12 Oct 2013
Vernissage le 07 Sep 2013

Eric Baudart expose une série d’œuvres, allant du ready made à la photographie, en passant par des installations et sculptures. Dans chaque œuvre, le ready made se confronte à l'image photographique, et chaque point de vue de l'artiste sur l'objet opère un basculement singulier de la simple matérialité à la magie de l'objet ainsi déplacé.

Eric Baudart
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L’Å“uvre Vinci, un simple paillasson transposé au mur et enchâssé dans un cadre de métal, devient au regard du spectateur une constellation, un territoire inconnu dans lequel l’Å“il se perd.

Skip, une simple boîte en carton de lessive décolorée par le soleil, et posée au sol, nous propose une image presque irréelle, une matérialité inconnue, comme un négatif photographique de l’empreinte du temps opérée sur l’objet.

Eric Baudart déplace ainsi le spectateur dans l’exposition, comme le focus d’un appareil photographique imaginaire opérant de multiples mises au point, cherchant dans le prisme de Cubikron 2, un cube en plastique alvéolé aux angles tronqués, ou encore dans le volume doré des affiches collées de Concave, une logique au mystère visuel qui s’opère devant lui.

Si les formes peuvent rester énigmatiques à celui qui les observe, elles ne restent pas moins des objets simples, prenant un caractère presque scientifique tant elles proposent de territoires inconnus à l’Å“il, tel Scotch, photographie au scanner d’un ruban adhésif, ou Safe cover, plaque de chantier colorée par l’artiste et simplement accrochée au mur. Ce sont tout autant de déplacements qui participent des principes d’irréalités dans lequel Eric Baudart installe ses Å“uvres. Une réalité, où le plus simple rejoint le plus complexe, où le réel devient image, comme un artefact d’une réalité pourtant bien effective.

Comme le sol peint en bleu de la galerie sur lequel l’artiste a posé l’exposition ou encore la lumière d’une simple led qu’il a inclus dans un mur de la galerie, tout participe de cette perte de repère, d’un sentiment d’infini. L’objectivité du regard n’a plus lieu, mis à mal par une virtualité «fictionnelle» installée par l’artiste comme une définitive entrée dans l’ère virtuelle.

 

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