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Biennale de Lyon 2017 – Mondes flottants

20 Sep - 07 Jan 2018
Vernissage le 20 Sep 2017

La 14e édition de la Biennale de Lyon intitulée « Mondes flottants » réunit au Musée d'art contemporain de Lyon et à La Sucrière des peintures, sculptures, installations, œuvres sonores et vidéos ou encore photographies issues de l’art moderne et contemporain, autour de la notion de modernité.

L’exposition « Mondes flottants » au Musée d’art contemporain de Lyon est la 14e édition de la Biennale de Lyon. L’exposition s’inscrit dans une trilogie, celle couvrant les années 2015 à 2019 pour la Biennale d’art contemporain de Lyon, consacrée au thème du « moderne ». Elle en constitue le deuxième chapitre, imaginé par Emma Lavigne, directrice du Centre Pompidou-Metz.

« Mondes flottants » : une modernité aux contours élastiques

Alors que la question de la modernité est aujourd’hui très élargie, l’ère numérique ayant tissé des liens entre des éléments jadis non connectés et ayant rendu poreuses les différentes sphères de l’expérience, cette notion doit être réétudiée sous de multiples prismes : les sciences, et notamment celles de l’humain, les croyances, la raison, la connaissance, la mondialité, les traditions, l’écologie, l’intégrisme, l’universalisme, le relativisme, l’identité ou encore l’art. Des sujets qui nourrissent l’art d’aujourd’hui.

Le titre choisi pour la 14e édition de la Biennale de Lyon, « Mondes flottants » rend compte de ce qui caractérise la situation contemporaine : la mobilité constante, la dissolution des identités, l’élasticité des liens et la confusion des différents champs de la réalité. La Biennale explore dans ce contexte l’héritage et le sens du concept de moderne dans la création actuelle. A l’image de cette modernité aux amplitudes changeantes, marquée par un effacement des frontières et le tissage d’innombrables réseaux, la biennale organise croisements et dialogues entre œuvres, styles, périodes : entre Hans Arp et Ernesto Neto, entre Lucio Fontana et Julien Creuzet ou encore entre le moderne et le contemporain.

Ernesto Neto dialogue avec Hans Arp, Cerith Wyn Evans avec Alexandre Calder

La 14e Biennale de Lyon rassemble des œuvres issues des collections du Centre Pompidou, à l’occasion de son quarantième anniversaire, de celles de Grenoble, de Saint-Etienne et du MAC Lyon. Les formes suspendues dans l’air du mobile d’Alexandre Calder intitulé 31 janvier entrent en correspondance avec une autre œuvre en suspension : A=P=P=A=R=I=T=I=O=N de Cerith Wyn Evans, inspirée par la poésie de Mallarmé. La sculpture Hollow/Stuffed: Market Law de Damián Ortega, basée sur la maquette en plastique d’un sous-marin allemand de la Deuxième Guerre mondiale, est réalisée à partir de sacs alimentaires remplis de sel et accrochés au plafond. Par un trou percé sous la sculpture s’échappe et s’accumule peu à peu sur le sol au fil de l’exposition. L’œuvre s’inscrit dans une recherche plastique autour de la déconstruction. Deux peintures de Lucio Fontana côtoient son œuvre intitulée l’Ambiente Spaziale, réalisée en 1949, un espace noir seulement habité de petits points jaunes qui marquent seulement les trois dimensions, dans lequel le visiteur est laissé sans directive ni explication ou mode d’emploi.

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