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Mois de la photo. Images mobiles

17 Mar - 23 Avr 2017
Vernissage le 16 Mar 2017

L’exposition « Images mobiles » à la galerie parisienne Ygrec réunit les réalisations de sept photographes qui partagent une approche plastique de la photographie. Elle explore la façon dont l’image invente des formes qui en font une entité matérielle.

L’exposition « Images mobiles » à la galerie Ygrec, à Paris, confronte les œuvres de sept photographes. Plus qu’un simple accrochage de photographies, l’exposition vise à faire de l’image immatérielle une forme incarnée dans le monde.

La photographie comme objet plastique

Les sept photographes invités à exposer sont issus de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris Cergy et ont en commun une approche qui fait de la photographie un médium à part entière dans leur pratique artistique. Chez chacun d’eux, l’objet photographique existe par ses spécificités, profondément exploitées. L’exposition est l’occasion de mettre à l’épreuve la valeur plastique qu’ils confèrent à la photographie.

Les clichés de Dohyeon Eom, dont ceux de la série Histoire sur l’Envers de Lisbonne, s’inscrivent dans une pratique pluridisciplinaire. Centrée sur la photographie, celle-ci mêle autour de ce médium la littérature, l’édition, la projection, le son et le dessin. Elle vise à révéler le caractère propre des objets les plus banals que nous côtoyons au quotidien sans leur prêter attention. C’est à travers les particularités de la photographie telles que la composition, la scénographie et le cadrage que Dohyeon Eom parvient à saisir la singularité et la beauté des objets.

Comment l’image immatérielle devient une forme tangible

Le photomontage Sans titre réalisé en 2017 par Konstantinos Kyriakopoulos forme une mosaïque de scènes intimes, morceaux de corps, amas de draps, vêtements et vues d’intérieur, des fragments photographiques en noir et blanc que la découpe et l’obscurcissement rend parfois difficile à distinguer, et par dessus lesquels se distingue la photographie en couleur d’un lustre diffusant sa lumière. Cette pièce témoigne de la façon dont les œuvres de Konstantinos Kyriakopoulos développent par la photographie des atmosphères et des narrations personnelles. Sa pratique de la photographie a pour cela conservé de la gravure, sa première discipline, l’exploitation des textures et des contrastes.

Chez Ayuko Nishida, le dessin et la peinture sont indissociables de la pratique photographique. L’image résultant du processus porte tous les éléments et actions qui l’ont fait naître : la durée, le geste, la matérialité d’objets… La photographie est un moyen d’expérimenter pour faire de l’invisible et de l’immatériel (l’expérience, la mémoire…) quelque chose de tangible.

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