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Michel Vanden Eeckhoudt

20 Jan - 18 Fév 2017
Vernissage le 19 Jan 2017 à partir de 18:00

L’exposition « Michel Vanden Eeckhoudt » à la galerie parisienne Camera Obscura réunit une trentaine de clichés du photographe décédé en 2015. Des tirages argentiques en noir et blanc où la beauté formelle est mise au service d’un regard mi-amusé mi-désolé porté sur les hommes et les animaux.

L’exposition « Michel Vanden Eeckhoudt » à la galerie Camera Obscura, à Paris, présente une trentaine de photographies en noir et blanc où sont combinés beauté formelle et humanité du regard.

L’art de saisir l’extraordinaire dans l’ordinaire

Environ trente photographies de vingt centimètres sur trente et de trente-sept centimètres sur cinquante-six donnent un aperçu des sujets et de l’esthétique du travail photographique que Michel Vanden Eeckhoudt a mené de 1978 à sa mort en 2015.

Les clichés de Michel Vanden Eeckhoudt ont en commun de relever les détails les plus inattendus du quotidien : des associations surprenantes, des situations qui prêtent à sourire, des analogies formelles qui rejoignent les constructions surréalistes… Bien qu’elles fixent des scènes quotidiennes, elles en saisissent toujours les aspects les plus étranges. Ainsi une photographie où deux enfants posent devant une vitre derrière laquelle se trouve le squelette d’un singe avec lequel ils forment un cocasse trio. Ou encore celle d’un homme tenant à bout de bras un sac dont dépasse la tête d’un chien. Le cliché Bruxelles, réalisé en 1979, montre deux enfants s’étreignant sur le quai d’une gare comme le ferait un couple d’adultes.

Michel Vanden Eeckhoudt, un passionné de l’argentique

Les animaux sont un des sujets de prédilection de Michel Vanden Eeckhoudt qui, depuis son livre Zoologies paru en 1982, n’a eu de cesse d’observer le rapport que les hommes entretiennent avec eux. Ses portraits d’animaux témoignent aux aussi du regard mi-amusé mi-désolé qu’il portait sur le monde. Un regard à l’ironie parfois grinçante mais pourtant toujours en empathie avec son sujet. Une photographie prise en France en1996 saisit le saut joyeux d’un caniche sur une route tandis que sur une autre route, à Madère en 1994, un autre chien dresse sa tête entravée d’une muselière dans une position inspirant la pitié. Ici un singe jouant des tours pour les touristes est photographié tenu par une corde, ailleurs des ratons-laveurs sont alignés derrière une grille. Des clichés qui montrent l’enfermement des animaux comme un miroir de celui des humains.

Les photographies de Michel Vanden Eeckhoudt se distinguent par un talent technique mis au service d’une beauté formelle très rigoureuse. Systématiquement en noir et blanc, les compositions épurées sont magnifiées par un cadrage très précis et un patient travail en laboratoire de la part d’un artiste passionné par les possibilités de l’argentique.

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