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Marie Angeletti

14 Fév - 17 Mai 2015
Vernissage le 13 Fév 2015

Marie Angeletti propose des images de genres différents, qui prennent sens au travers de leurs présentations et juxtapositions; des installations qui questionnent les relations de l’œuvre d’art et son lieu d’exposition. En réutilisant ses propres photographies et en les faisant circuler sur différents supports, elle suggère de nouvelles possibilités de lecture.

Marie Angeletti
Marie Angeletti

Marie Angeletti utilise la photographie avec la souplesse qui caractérise la circulation digitale des images et une fluidité qui correspond à son existence d’artiste nomade. Les images qu’elle capture, compose, vole ou retouche, se situent au croisement de deux trajectoires. L’une, analytique et esthétique, explore la manière dont l’art circule et se consomme sous toutes ses formes, des plus institutionnalisées au plus sauvages. L’autre, plus existentielle, témoigne de l’expérience à la fois mondialisée et unifiée d’une jeune artiste aujourd’hui. Marie Angeletti comme un hybride 3.0 de Louise Lawler et de Nan Goldin.

Au consortium, Marie Angeletti a déplacé la petite rétrospective, condensé des différents projets qu’elle a mené ces trois dernières années, de l’espace d’exposition vers le sous-sol, une salle de spectacle tapissée de velours rouge. Parmi ces projets, il y a Hotel 11 a bis où elle a pris pour point de départ un hôtel de Londres qu’elle a d’abord transformé en théâtre de prises de vue avant d’y installer spontanément les images qu’elle y avait prises. C’est par hasard qu’elle comprendra plus tard que l’hôtel, et donc aussi ses œuvres, avaient été détruits peu de temps après.

Un retournement et un prolongement parasitaire des conséquences qui se retrouve aussi pour Fabricant Couleurs. Invitée par le propriétaire d’une usine de peinture basée en France et en Chine, Angeletti est parti à la rencontre de l’art produit par les employés de l’usine pendant leur temps libre pour finalement organiser, dans l’usine même, une exposition où se mélangeaient ses images et les leurs. Cette subversion des frontières pour constituer un espace sans couture où toute la vie et toutes les images s’interpénètreraient s’accorde difficilement avec l’espace stabilisé de l’exposition.
Pourtant, c’est aussi de tels moments de pause qui permettent de faire émerger la singularité du regard de Marie Angeletti fasciné par le passage de l’animé à l’inanimé, par la coexistence du merveilleux et du monstrueux, par le surgissement simultané de la différence et de la répétition.

Marie Angeletti réalisera également une vidéo qu’elle présentera dans la salle qui lui avait été réservée à l’origine. Ce déplacement est exemplaire de la manière dont Marie Angeletti, en équilibre sur le point de jonction qui sépare l’animé de l’inanimé, entretient une porosité constante sa vie et ses images

 

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