ART | EXPO

Attaches

07 Déc - 13 Jan 2018
Vernissage le 07 Déc 2017

L’exposition « Attaches » à la Cité internationale des arts présente la jeune scène artistique colombienne de Paris. Sculptures, dessins, photographies, vidéos, installations et performances témoignent de thématiques communes telles que le déplacement et la nature.

L’exposition « Attaches » à la Cité internationale des arts, à Paris, propose un panorama de la jeune scène artistique colombienne installée en France à travers les œuvres d’une vingtaine d’artistes opérant dans des champs variés : la sculpture, la photographie, le dessin, la vidéo, l’animation de peintures, l’installation, le texte, la performance, le cinéma, le design, la musique et l’illustration.

Des artistes aux attaches doubles partagés entre la France et la Colombie

Dans le cadre de l’Année France-Colombie 2017, dont elle constitue un des temps forts, l’exposition « Attaches » met en lumière la jeune scène artistique colombienne de Paris en réunissant créateurs déjà reconnus et talents émergents. A travers les œuvres de vingt artistes ou duo d’artistes nés dans les années 1980, c’est l’ensemble du paysage créatif qui est abordé : les arts visuels et plastiques mais aussi l’illustration, le design, le cinéma et la musique.

Avec une sélection de vingt-deux artistes vivant et travaillant en France, c’est la double identité et le croisement entre les cultures française et colombienne qui forment le fil rouge du parcours. L’exposition explore leur expérience commune du déracinement et de la nostalgie qu’il entraîne. Ainsi la série de dessins Paysages d’Alexandra Arango utilise l’imaginaire lié à la conquête de l’Amérique pour illustrer le sentiment intime d’appartenance à un territoire et de sa dépossession. Les thèmes de la violence et du déracinement sont récurrents dans l’œuvre de la dessinatrice.

La série photographique Estenopeícas rurales de Marcos Avila Forero traite aussi de la question de l’exil : les sténopés réalisés dans des maisons de paysans vidées de leurs habitants par le conflit social et armé et transformées en chambres noires géantes fixent en grand format l’environnement et les jardins de ces maisons, au sein desquels le procédé photographique du sténopé fait apparaître des personnages tels des fantômes.

La nature et le déplacement, fils rouges de l’exposition, de Marcos Avila Forero à Laura Huertas Millán

La nature que captent les photographies de Marcos Avila Forero constitue le second thème traversant l’ensemble de l’exposition. Vénérée, exploitée, cultivée, domestiquée, ou revendiquée en tant que territoire, elle est un symbole des tensions qui ont marqué l’histoire colombienne et la mémoire individuelle et collective de son peuple.

La vidéo Aequador de Laura Huertas Millán est un documentaire de science-fiction qui, à travers un voyage sur le fleuve Amazone révélant les tentatives ratées de domestication de la nature, met en lumière l’échec de l’idéologie moderniste en Amérique latine. L’installation in situ d’Ana María Lozano Rivera intitulée Lozano offrira un espace de rencontres avec des anthropologues qui échangeront sur les notions de territoire et de frontière. Elle posera un nouveau regard sur l’environnement et envisage la culture comme prolongement de la nature.

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