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Manège à images et autres ensembles #2

03 Déc - 29 Jan 2017
Vernissage le 03 Déc 2016

Six artistes présentent leurs œuvres dans l’exposition « Manège à images et autres ensembles #2 » à Stimultania, à Strasbourg. Entre la photographie et d’autres médiums artistiques comme la peinture, le dessin ou la vidéo, les œuvres troublent la frontière qui sépare réalité et fiction.

L’exposition « Manège à images et autres ensembles #2 » à Stimultania, espace strasbourgeois dédié à la photographie, réunit six artistes dont le travail se situe à la lisière entre la photographie et d’autres médiums artistiques.

Les photomontages d’Eva Borner : des images entre réalité et imaginaire

C’est entre la photographie et l’installation vidéo que se développent les œuvres d’Eva Borner. On découvre sa série de photomontages intitulée Ich will eine Wahrheit, die erfunden ist (Je veux une vérité qui soit inventée). A partir de photographies numériques retravaillées, et montées, des objets du quotidien, qui appartiennent à l’espace intérieur et intime, sont incorporés à des images de paysages. Ils se fondent si bien en elles que l’opposition entre intérieur et extérieur se trouble. Ainsi sur l’un des photomontages, une chaise posée devant un mur sur lequel est peint un ciel, se retrouve posée sur une plage. A l’angle entre le mur et le sol se laissent deviner les rouleaux lointains de vagues, qui font douter de la nature de ce ciel, pourtant artificiel, comme le prouve un rai de lumière projeté sur lui. La manipulation numérique donne naissance à un mirage visuel qui remet en question notre propre espace domestique.

Chez Benoît de Carpentier également la manipulation photographique est de mise pour créer des images oniriques où s’estompe la limite entre le réel et l’imaginaire, comme dans la série Les eaux, paysages de l’ombre. La formation de peintre de l’artiste et son intérêt pour les paysages naturels se combinent dans ces œuvres en noir et blanc où se mêlent figures précises d’arbres et d’animaux et effets picturaux réalisés à l’encre, entre démarche photographique et plastique. Par une habile mise en scène, l’espace pictural figuratif devient une ouverture sur le monde imaginaire, une passerelle entre le réel tangible et les fantaisies intérieures.

Entre photographie, vidéo, peinture et dessin : un manège à mirages

Les vidéos de Camille Grosperrin se positionnent sur la même frontière entre rêve et réalité. Elles ont pour thème central la domesticité en tant que point de rencontre entre l’homme et les animaux. Autour de ce thème se tissent des narrations entre documentaire et fiction, où des témoignages véridiques côtoient de pures inventions et où les figures omniprésentes du chien et du cheval jouent le rôle de passeurs vers le merveilleux, comme dans les contes.

Les œuvres de Delphine Gatinois croisant la photographie, le dessin, le textile et la vidéo, celles de Max Leiß qui mêle estampes, photographies et fragments de textes dans le projet Ausgabe#, et les photographies théâtralisées de Stéphane Spach partagent le goût pour l’onirisme. Elles se succèdent comme autant de mirages.

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