ART | EXPO COLLECTIVE

Maître et valets

06 Fév - 04 Avr 2010
Vernissage le 05 Fév 2010

Le but poursuivi par "Maîtres et valets" est l’exploration des diverses facettes de la relation entre artistes et collectionneurs. Souverainement libre de sa production, l’artiste est également confronté à la contrainte du réel. Pour sa part, seul opérateur de son choix, le collectionneur n’en est pas moins dépendant de l’offre artistique.

Caroline Challan Belval, Vincent Corpet, Pierre Joseph, Claire Lesteven, Natacha Lesueur, Pascal Pinaud, Cédric Teisseire, Gérald Thupinier
Maîtres et valets? (1)

Depuis janvier 2009, l’Atelier Soardi a donné carte blanche à l’association South Art pour réaliser sa programmation d’expositions. Après trois expositions personnelles dédiées à des artistes jouissant déjà d’une certaine reconnaissance et une exposition collective autour du dessin, l’association invite huit
collectionneurs et huit artistes autour d’une proposition originale, intitulée «Maître et valets?(1)».

Le but poursuivi au travers de ce cycle, est l’exploration des diverses facettes de la relation entre artistes et collectionneurs.
Souverainement libre de sa production, l’artiste y est également confronté à la contrainte du réel. Seul opérateur de son choix, le collectionneur n’en est pas moins dépendant de l’offre artistique.

Chacun, tantôt maître, tantôt valet déjà considéré de façon indépendante, endosse ces deux rôles.
Fournisseur, l’artiste est maître d’un système d’échange qu’il fonde et alimente. Destinataire, le collectionneur est maître du maintien de ce même système. Cette responsabilité partagée unit indissolublement les deux parties dans une solidarité de fait.

Si l’on interroge la notion de responsabilité de l’oeuvre cette fois, il apparaît qu’elle peut s’entendre tant comme celle de sa commission (l’artiste est responsable de l’oeuvre en tant qu’il la produit) que comme celle de sa prise en charge (le collectionneur est responsable de l’oeuvre en tant qu’il la conserve).

Sous cet aspect, il s’avère que le collectionneur n’a pas seulement un rôle d’électeur et d’acheteur, mais aussi de gardien. Par la continuité des responsabilités, collectionneur et artiste de nouveau jouent la même partie.

Comment, dans une exposition, mettre en évidence la relation dialectique entre création et garde de l’oeuvre? En inversant l’ordre d’intervention du producteur et de l’acheteur, la prescription première venant ici de l’habituel destinataire.

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