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Lumière noire

24 Jan - 26 Avr 2014
Vernissage le 22 Jan 2014

Les œuvres présentées ont en commun le «photographique» plutôt que la photographie. Elles ont pour particularité de décliner les enjeux esthétiques et la culture visuelle de la photographie, et de travailler la lumière, au sein de matériaux et de pratiques artistiques non photographiques (gravure, sculpture, vidéo, etc.).

Diane Arbus, Dominique Blais, Ulla von Brandenburg, Das Institut, documentation céline duval, Antoine Dorotte, Richard Fauguet et Daniel Schlier, Mark Geffriaud, Joseph Grigely, Raoul Haussmann, Kaiser Kraft, Karen Knorr, Kolkoz, Laurent Kropf, Philippe Lepeut, Rainier Lericolais, Benoît Maire, Charles Mason, Duane Michals, Dennis Oppenheim, Philippe Parreno, Julien Prévieux, Tony Regazzoni, Pierre Savatier, Roman Signer, Sébastien Vonier, Willy Zielke
Lumière noire

L’exposition «Lumière noire» a pour point de départ la photographie, mais réunit aussi de nombreuses œuvres qui, tout en relevant d’autres pratiques (gravure, sculpture, installation, vidéo, etc.), se caractérisent par des processus de création, des enjeux esthétiques et une culture visuelle tributaires de la photographie.

Ainsi, ce n’est pas tant à la photographie qu’au «photographique» que «Les Dérivés de la photographie est consacrée». Le «photographique», écrit Rosalind Krauss dans son ouvrage éponyme, est l’«instrument d’un calibrage théorique» pour appréhender le champ de l’art.

Il ne s’agit donc non pas uniquement, d’exposer la photographie, mais de parcourir une collection, celle du Frac Aquitaine, avec la photographie, en regard de son histoire, de son vocabulaire, de ses processus, ses pratiques, ses enjeux esthétiques.

Il s’agit de déterminer la place de ces œuvres au sein de l’histoire de la photographie et de comprendre comment elles nous renseignent sur la démarche d’artistes qui ne sont pas nécessairement photographes.

De Diane Arbus à Charles Mason en passant par Das Institut, la question du regard est centrale. Voir et être vu, observer et se dissimuler. Il est aussi question de la capacité de l’image photographique ou vidéo à rendre étrangement familier — car immédiatement présent et perceptible — ce qui en dehors de leurs représentations reste pourtant de l’ordre de la marginalité, du hors norme, du non vu, ou encore de l’absurde, de l’idiotie.

Soumettre à notre regard ce qu’on ne peut pas avoir à hauteur de vue. Le ciel, qu’il soit météorologique ou astronomique par exemple, constitue un apport important de la photographie à l’histoire des représentations.

Chez Duane Michals, Benoît Maire ou encore Philippe Lepeut, ce type d’images engage une réflexion sur ce qui est visible et ce qui ne l’est pas, sur le voir et la cécité, le tangible et l’immatériel.

De Tony Regazzoni à Ulla von Brandenburg en passant par Rainier Lericolais, Pierre Savatier, Dominique Blais ou encore Antoine Dorotte, il est également question de trace, d’empreinte, de la valeur d’indice qui caractérise la photographie.

Elle est aussi à l’œuvre chez de nombreux artistes à travers le dessin, la gravure, la sculpture. Par exemple, chez Denis Oppenheim et Roman Signer, la photographie n’est pas une fin, mais le moyen de documenter un art fait d’actions et d’expérimentations, par définition éphémères.

Il s’agit également d’analyser les représentations qui constituent notre culture visuelle, les codes, voire les stéréotypes, qui la traversent. La façon dont on se représente et dont on représente le réel en fonction de cette culture intériorisée.

Enfin, l’exposition s’attache également à étudier le rôle d’un élément immatériel, condition essentielle de la photographie, à savoir la lumière. Elle est tantôt appréhendée comme un matériau ou comme un outil, qu’il s’agisse de la capturer de façon directe, par la technique du photogramme, ou d’utiliser les processus optiques de la photo dans une installation.

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