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Lucien Hervé, bâtisseur d’ombres

04 Nov - 23 Déc 2017
Vernissage le 04 Nov 2017

L’exposition « Lucien Hervé, bâtisseur d’ombres » à la galerie parisienne Maubert rassemble des clichés de l’une des figures majeures de la photographie d’architecture. Les photographies des grands chantiers modernistes du XXe siècle signés Le Corbusier, Alvar Aalto ou Oscar Niemeyer témoignent d’une vision humaniste de l’architecture.

L’exposition « Lucien Hervé, bâtisseur d’ombres » à la galerie Maubert, à Paris, présente des œuvres du photographe qui témoignent d’un regard architectural.

Lucien Hervé a photographié les grands chantiers modernistes

Alors que le Jeu de Paume proposera bientôt au Château de Tours une rétrospective de l’œuvre de Lucien Hervé, l’exposition à la galerie Maubert réunit des photographies de celui dont Le Corbusier disait qu’il avait « l’âme d’un architecte ». On redécouvre ainsi les nombreux clichés que Lucien Hervé a consacré aux grands chantiers modernistes.

Ainsi Haute Cour à Chandigarh et Secrétariat à Chandigarh, prises en 1955, documentent l’urbanisme de la ville nouvelle de Chandigarh en Inde, construite en 1947 d’après des plans de Le Corbusier ; d’autres témoignent des chantiers de Brasilia ou encore de la collaboration de Lucien Hervé avec Alvar Aalto, Marcel Breuer ou Oscar Niemeyer.

Lucien Hervé, bâtisseur d’ombres, pour une architecture à l’échelle humaine

Les photographies de Lucien Hervé reprennent par leur composition les principes du constructivisme russe et du Bauhaus : des lignes minimales, un cadrage rigoureux, une image structurée par le noir et blanc. Un noir et blanc que l’on doit à une particularité de la pratique de Lucien Hervé, l’exploitation des zones d’ombres qui deviennent des éléments de construction visuelle. Ainsi, dans Haute Cour à Chandigarh, l’ombre sculpte des volumes, dans Couvent Sainte-Marie de la Tourette, elle crée un cadre, tandis qu’ailleurs, elle découpe l’image.

Si la pratique photographique de Lucien Hervé est largement consacrée à l’œuvre des bâtisseurs du XXe siècle, elle octroie aussi une place importante à l’humain au sein de ces formes architecturales. Des silhouettes humaines viennent souvent rompre leur linéarité : trois personnes assises dans une surface de lumière dans Chandigarh, La Haute cour, un enfant se glisse entre les lignes d’ombre et de lumière de l’Abbaye cistercienne du Thoronet et des ouvriers au travail rappellent que chez Lucien Hervé, l’échelle de l’architecture doit être celle de l’homme, qui est bâtisseur puis habitant.

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