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L’Oeil de l’expert, la photographie contemporaine

18 Juin - 18 Sep 2016
Vernissage le 17 Juin 2016

Le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône revient sur vingt années d’acquisitions dans le domaine de la photographie. Reflétant la politique du musée en matière de soutien à la création contemporaine, l’exposition «L’œil de l’expert, la photographie contemporaine», présente une sélection d’œuvres parmi les plus représentatives de la photographie actuelle.

Ziad Antar, Patrick Bailly-Maître-Grand, Roger Ballen, John Batho, Mathieu Bernard-Reymond, Jean-Christian Bourcart, Bruno Boudjelal, Elina Brotherus, François Burgun, Robert Burley
L’Oeil de l’expert, la photographie contemporaine

Le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône saisit l’occasion du départ de son actuel directeur François Cheval pour revenir sur les vingt dernières années de son histoire avec l’exposition «L’œil de l’expert, la photographie contemporaine». Vingt ans caractérisés par une politique d’acquisition d’œuvres photographiques contemporaines et de soutien à la création.

L’exposition présente une sélection parmi les nombreuses Å“uvres d’artistes qui ont été soutenus, produits et accompagnés par le musée. Elle souligne à travers les Å“uvres choisies le rôle actuel de la photographie qui ne se limite plus à un rôle de témoin de l’état du monde, mais explore et dévoile les rapports que nous entretenons avec l’image. Les Å“uvres remettent en question l’objectivité supposée de la photographie, sa capacité et sa légitimité à restituer le réel.

Le triptyque The Third Swan réalisé en 2010 par Mac Adams est caractéristique de l’art narratif que développe celui-ci. Sans avoir recours au texte, l’œuvre photographique raconter une histoire inspirée des séries noires, par des scènes figées où est disséminée une multitude d’indices. Evocatrices d’une scène de crime, les trois images ne constituent cependant qu’un récit incomplet; elles suggèrent une intrigue dont manque la clef et dans laquelle chacun est libre de projeter ses interprétations.

La série Territoire de Patrick Tosani, qui a été réalisée en partenariat avec le musée, expose les visages d’enfants palestiniens de Damas encadrés d’une corolle de tissu coloré. Cette sorte de chrysalide flottante entraîne une fusion entre le corps et le vêtement, la couleur du tissu qui enveloppe la tête teintant le visage de l’enfant. Elle concrétise et extériorise également un territoire intérieur.

Chaque photographie de la série Hyper de Denis Darzacq met en scène un individu en pleine action, dans un mouvement de course, de saut ou de vol plané, plein de puissance, dans le cadre stéréotypé d’un hypermarché. Les corps suivent dans leur élan des courbes et des axes toujours renouvelés devant les lignes de fuite immuables des allées et des rayons de produits. La vitalité des corps s’oppose à l’aseptisation de nos lieux de vie.

Pour la série de cinquante-deux tirages argentiques en noir et blanc Comment fabriquer une perle de Yuki Onodera,des photogarphies de la foule sont prises en plein jour dans la rue, avec un appareil dans lequel a été préalablement insérée une bille en verre. Celle-ci piège la lumière et crée un effet d’ombre derrière l’objectif, produisant sur chaque cliché l’image d’une foule rassemblée dans l’obscurité, au-dessus de laquelle flotte une boule blanche. La bille transforme une vue réelle en illusion. L’œuvre oblige à prendre conscience du rôle de la chambre obscure, lieu de toutes les déformations possibles, entre l’objet et le sujet photographiant.

Informations
Musée Nicéphore Niépce
28, quai des Messageries
71100 Chalon-sur-Saône

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