ART | EXPO

Les collections modernes

02 Avr - 12 Mai 2008

Le Musée national d’art moderne présente le nouvel accrochage de ses collections modernes et contemporaines.

Nouvelle présentation des collections du Musée
Les collections modernes

Plus de 1300 œuvres, près de 500 revues, un parcours densifié et diversifié pour mettre en valeur les artistes et les œuvres de la première moitié du 20e siècle, et présenter les dernières acquisitions réalisées dans ce domaine : après deux accrochages thématiques, le Musée déploie à nouveau sa collection d’art moderne (de 1905 aux années 1950) sur la totalité du niveau 5.

Coïncidant avec le 30e anniversaire du Centre Pompidou, cet accrochage mettra l’accent sur les grands fonds monographiques qui font sa spécificité. Souvent appuyés sur les donations fondatrices des années 1960 (émanant des artistes ou de leurs familles), ces fonds se sont considérablement enrichis pendant ces trente dernières années (de Kandinsky, Matisse, Picasso, Braque, Léger ou Rouault à Giacometti, Miró, Dubuffet ou Hantaï, entre autres).

Parallèlement les collections s’ouvraient à d’autres domaines, dans le même souci de constituer les ensembles les plus complets et les plus cohérents possibles : des salles consacrées à Man Ray, Moholy Nagy, Brassaï, pour la photographie, à Chareau et Prouvé pour l’architecture et le design en témoigneront.

Dans un parcours organisé chronologiquement, les salles consacrées aux artistes, conçues comme un dossier ou une petite exposition, alterneront avec des salles construites autour d’une personnalité (André Breton, dont le Centre a le privilège de conserver une partie de la collection telle qu’il l’avait disposée sur le mur de son atelier rue Fontaine, ou bien Jean Paulhan), d’une grande revue (Cahiers d’art, ou Documents), d’une galerie (Maeght, Jean Fournier), d’un mouvement (le Bauhaus) ou d’un événement (l’Exposition de 1937).
Autant de façons différentes, en contrepoint des monographies, d’appréhender les croisements, les confrontations et les regroupements qui forment le tissu historique de ce demi-siècle.

Enfin un troisième axe, fait l’objet d’un parcours spécifique : la présentation thématisée de quelque 500 revues sélectionnées dans le riche fonds des périodiques de la Bibliothèque Kandinsky. Patiemment construit et alimenté durant les 30 années d’existence du Centre, ce fonds s’est récemment enrichi d’une partie de la collection de Paul Destribats, acquise grâce au concours du Groupe Lagardère.
— Les collections contemporaines

Image manifeste de la nouvelle présentation des collections contemporaines, la peinture murale de Jean-Michel Alberola, Tout va bien, accueille le visiteur à l’entrée du Musée. Le principe chronologique, choisi comme fil conducteur, laisse régulièrement la place à des échappées thématiques.
L’espace d’entrée réunit quelques grands artistes de la seconde moitié du 20e siècle, tous liés à la scène française : Louise Bourgeois, Pierre Soulages, Jean-Pierre Raynaud, François Morellet, Bertrand Lavier, Francis Bacon.

La galerie centrale, ponctuée de quelques sculptures, est consacrée principalement à la peinture occidentale. De part et d’autre se déploient des salles thématiques et monographiques, avec notamment un hommage à l’ancien directeur du Musée, Pontus Hulten, disparu récemment.

La figuration narrative des années 1960, la peinture d’inspiration minimaliste, l’art conceptuel, l’antiforme… occupent des espaces conséquents, entrecoupés par des salles consacrées à Martial Raysse, Robert Filliou, Christian Boltanski, Sarkis, Joseph Beuys.

Une salle «mondialiste» réunissant des Å“uvres monumentales d’artistes africains, chinois, japonais, américains… annonce la partie la plus contemporaine de l’accrochage. Autour d’un hommage à Mario Merz, des salles sont consacrées à Janina Tschäpe, Thomas Schütte, Gary Hill et Pierre Huyghe. D’autres, collectives, explorent autant la peinture, l’installation que la photographie. En ce qui concerne le design et l’architecture, la notion de «gonflable» est explorée de manière inédite, tandis que Philippe Starck fait l’objet d’une présentation monographique. Enfin, une ouverture sur la jeune génération internationale d’architectes et de designers complète ce parcours.

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