ART | EXPO

Le monde comme volonté et comme papier peint

21 Avr - 02 Sep 2012
Vernissage le 20 Avr 2012

«Le monde comme volonté et comme papier peint» est une exposition inspirée de l’ouvrage La Carte et le territoire de Michel Houellebecq, qui, en suivant l’itinéraire d’un artiste contemporain, décrit plus largement le déclin du système de production occidental.

Magdalena Abakanowicz, John Armleder, Michael Asher, Yves Alix, Louise Bourgeois, Marie-Louise Breslau, Marc Camille Chaimowicz, Valentin Carron, Constant, Gustave Courbet, Verne Dawson, Thea Djordjaze, Trisha Donnelly, Peter Doig, Étienne-Martin, Rainer Fetting, Peter Fischli et David Weiss, Lissy Funck, Eugène Guillaume, Sheila Hicks, Konrad Klapheck, Bertrand Lavier, Jean Lecoultre, Fernand Léger, Jean Lurçat, Étienne Martin, Henri Martin, Jean-Baptiste Martin, Kenneth Martin, William Morris, Ron Nagle, Auguste-Louis Ottin, Mai-Thu Perret, Jean Picard-Ledoux, Ken Price, Willem de Rooij, Thomas Ruff, Jean-Frédéric Schnyder, Rosemarie Trockel, Xavier Veilhan, Christopher Williams
Le monde comme volonté et comme papier peint

Le personnage principal de La Carte et le Territoire de Michel Houellebecq n’est pas un artiste mais un chauffe-eau. L’art contemporain n’est ni le sujet ni le motif du livre mais la fin de l’âge industriel en Europe, la gloire du capitalisme, son achèvement. Au travers de la description des périodes artistiques de Jed Martin, de son exploration de la modernité et de sa fin, s’actualisent différentes visions réalistes autour des notions de production, de travail, de métier, de matière et de «technique».
Plusieurs passages du livre évoquent la présence des machines, des objets manufacturés, au destin tragique, en voie de disparition, mais aussi des procédures, des questions formelles (la représentation, la répétition, le report ou la surimpression), des notions critiques ou politiques (l’utopie de Fourier, l’architecture fonctionnaliste de Le Corbusier, l’invention des fabriques d’art au temps de William Morris et des pré-raphaélites).

Dans ce roman de courte anticipation, on peut voir le monde changer, la France se transformer en une région agricole et touristique. Où l’auteur y décrit un monde sans déterminisme, livré au hasard, aux pannes, où chaque existence, individuelle et collective, peut à chaque instant bifurquer. Un temps historique, dont la fin est celle de la victoire de la nature, indifférente au drame humain, dernier atelier de Jed Martin. Car à la fin, les choses se dissolvent, «puis tout se calme, il n’y a plus que des herbes agitées par le vent. Le triomphe de la végétation est total.» (Michel Houellebecq, La Carte et le Territoire)

 

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