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Le Hameau de la Reine

18 Mar - 18 Avr 2015
Vernissage le 18 Mar 2015

Le Hameau de la Reine à Versailles est au centre de cette nouvelle exposition, où Claire Adelfang a su capturer l’âme de ce lieu historique dans une vision profonde et calme. La photographe retranscrit ces lieux avec la même acuité du regard qu’elle pose habituellement sur l’architecture industrielle, les écluses ou les bases sous-marines.

Claire Adelfang
Le Hameau de la Reine

Les photographies de Claire Adelfang portent souvent sur la place de l’architecture comme trace de l’activité humaine alors que paradoxalement l’homme en est absent.
Cette absence est présente dans la trace que laissent ses photographies. Le Hameau de la Reine à Versailles est au centre de cette nouvelle exposition, où la photographe a su capturer l’âme de ce lieu historique dans une vision profonde et calme.

Le Hameau de la Reine, véritable village aux toits de chaume inspiré des hameaux de Normandie, est commandé par Marie-Antoinette quelques années seulement avant 1789. Elle aimait y séjourner loin des obligations de la Cour, en privilégiant une vie simple en adéquation avec les écrits de Rousseau prônant le retour à la nature. Il comprenait à l’origine une douzaine de maisons, dont la Maison de la Reine (actuellement en restauration) à l’apparence extérieure, pittoresque et champêtre, en contraste avec un décor intérieur raffiné. «Je n’y tiens point de cour, j’y vis en particulière» disait alors la Reine en parlant de son Hameau.

Claire Adelfang retranscrit photographiquement ces lieux avec la même acuité du regard qu’elle pose habituellement sur l’architecture industrielle, les écluses, les bases sous-marines. Sans céder à une vision néoromantique, elle poursuit son œuvre en esquivant tous les clichés ou toutes les narrations prévisibles, véhiculées par une forme de nostalgie liée à la poésie de la ruine non plus qu’à la splendeur de Versailles et en abordant le hameau comme un lieu d’histoires et non seulement d’Histoire.

Claire Adelfang raconte: «J’ai voulu délibérément m’intéresser à l’envers du décor, celui dont les portes et l’accès sont condamnés. Ces intérieurs ne donnent aucun indice descriptif sur l’identité de ce lieu et ce que j’ai essayé de garder, c’est ce hors temps qui s’exprime tel un hors champ. J’aimerais qu’il reste la sensation paradoxale d’effacement qui ferait apparaître ce qui est menacé. Non pas décrire des lieux fantômes ou hantés mais les rendre à une présence irréelle.»

Les photographies de cette série sont une commande de l’établissement public du musée et du domaine national de Versailles.

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