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Le Dernier Empereur

31 Jan - 08 Mar 2008
Vernissage le 30 Jan 2008

Le peintre chinois Gao Zengl reconstitue une mémoire personnelle de la Chine traditionnelle, par delà le maoïsme. Avec le pinceau et la peinture, mais aussi à l’aide d’objets réels : journal, corde, tissu...

Communiqué de presse
Gao Zengli
Le Dernier Empereur.

Gao Zengli, né en 1964 à Lanzhou en Chine, est installé à Paris depuis 1998. Bien qu’il ait quitté la Chine, son esprit y perdure. A distance, Gao Zengli s’est intéressé aux choses chinoises anciennes. Et ses souvenirs réassemblés dans la vie, le rêve ou l’imagination, reconstituent une mémoire personnelle de la Chine. A travers ces images, faisant référence à ses expériences visuelles et sentimentales, Gao Zengli recherche un univers qui ne cesse de confondre les traditions surannées et les événements contemporains.

Le contexte révolutionnaire
Selon Gao Zengli, l’artiste chinois ne peut pas être dominé par l’influence de Mao ; au contraire, il doit être capable de traiter les émotions complexes voire contradictoires qu’il a sur Mao par son langage pictural particulier. Ayant grandi au moment de la Révolution culturelle, l’histoire de la violence rouge est donc son thème principal. Le fil conducteur de son dernier travail est la reprise des scènes des victimes pendant cette terrible période dont il suit les ultimes traces de vie pour traverser le brouillard de l’histoire.

Une recherche d’identité
Après avoir vécu les périodes de « l’orphelin culturel » et de la « crise d’identité », Gao Zengli a, comme un archéologue, mené des recherches sur ses racines. Dans ses oeuvres, on peut ainsi trouver des symboles chinois traditionnels : la tenue d’empereur, l’armée en terre cuite du premier empereur de Chine, le costume Mao… Ces images qui révèlent la tristesse du temps écoulé, font en même temps allusion à sa base culturelle chinoise.

Le conflit matériel
Gao Zengli est très sensible aux différents matériaux. Le pinceau et la peinture ne lui suffisent pas. Il utilise également les objets réels : le journal, la corde, le tissu…. L’épaisseur de la peinture et les matériaux divers créent différentes textures sur la toile. L’image picturale et les choses banales font le contraste entre les faux espaces créés par la peinture et l’existence réelle de l’objet. Sa toile, le support commun de l’illusion et la réalité, est à la fois un tableau et une sculpture.

Les montages des images «Décontextualisées»
Gao possède énormément de photos anciennes grâce à ses parents. Il compose à nouveau ces images en laissant son inconscient fonctionner, et les plus émouvants des résultats sont souvent issus du hasard. Ces montages de photos qui manifestent en même temps la tristesse et la joie, sont une superposition de la fiction et de la réalité. Cette contradiction renvoie au contraste créé par sa technique même : le conflit entre l’illusion produite par la peinture et la réalité représentée par les objets.

La mosaïque de la mémoire
Au lieu de raconter l’histoire avec un regard stéréotypé, Gao préfère ré-interpréter avec son propre point de vue. Chaque oeuvre est un dialogue personnel avec l’histoire. C’est la raison pour laquelle le travail de Gao révèle toujours le poids du temps, ainsi qu’un langage artistique particulier. Avec les recompositions des photos « décontextualisées », le conflit entre différents ingrédients et la contradiction entre la réalité et la fiction, Gao Zengli nous montre sa mosaïque de la mémoire.

critique

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