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Laurent Rabier

20 Juin - 09 Août 2008

Dans cette série, Laurent Rabier réalise ses peintures hyperréalistes à partir de constructions préparatoires fabriquées avec des boîtes de médicaments qui retranscrivent la désolation d’un environnement chaotique.

Communiqué de presse
Laurent Rabier
Laurent Rabier

Laurent Rabier s’inscrit dans cette nouvelle génération d’artistes qui pratique la peinture figurative, à la différence qu’il opère un croisement entre hyperréalisme américain et nouvelle objectivité allemande, dans sa pure tradition picturale, par l’utilisation de la peinture à l’huile et par son invention et description de la ville à partir d’éléments rapportés tels que les frères Bellini (Alexandrie), Van Eyck (Jérusalem), ou Brueghel (Babel) les imaginèrent.

Une ville toutefois moins pittoresque et descriptive que la cité d’autrefois qui évoquerait une certaine désolation après un chaos, une explosion où l’absence d’être humain dénonce une aseptisation totale d’un monde décérébré et toujours manipulé.

Laurent Rabier s’inspire d’images puisées dans les médias,(les espaces éclatées font référence à l’explosion d’Azf à Toulouse), vues sur internet ou dans l’histoire de l’art comme son tableau Sardanapale 500 exacte reproduction d’une photographie de Jeff Wall.

Il réalise avec exactitude, un espace en trois dimensions, miniaturisé sous forme de maquettes construites avec des emballages en carton. Ceux-ci sont identifiables au premier regard puisqu’il s’agit de boites de médicament que notre pays consomme sans modération.

Le cadrage choisi avec l’appareil photo sera ensuite agrandi et reproduit sur la surface de la toile de sorte à donner vie à «des-constructions» de carton comme l’artiste les nomment et qui constituent l’étape charnière du processus car c’est à ce moment que s’organise sa composition picturale avec les multiples fragments d’emballages.

L’utilisation de plusieurs médiums situe l’artiste dans une sorte de confusions des techniques qui lui offre ce passage, indispensable à l’art, faisant coexister des temporalités irréductibles. Cette manipulation ouvre les possibilités permettant de ne pas reconnaître l’identité comme acquise et définitive.

Ce phénomène de glissement fait osciller le regard entre théâtralité et planéité, mise en scène d’un environnement fictif et représentation réaliste d’une boite de médicament.

Dans cette série de travaux, Laurent Rabier utilise essentiellement des boites de médicaments comme matériaux des constructions préparatoires. Si ces boites l’intéressent avec leurs codes visuels simples sans effet superflu, leurs couleurs saturées, et leurs lettrages lambda ; elles sont également un moyen pour lui d’évoquer l’individu sans le montrer. Il manipule plusieurs médiums pour ne garder du réel que son enveloppe.

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