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Lartigue, la vie en couleurs

Célébré au XXe siècle comme un génie du noir et blanc, Jacques Henri Lartigue se révèle aussi un artiste de la couleur, même si ses clichés en couleurs n’ont été que très partiellement exposés et restent majoritairement inconnus. Dans la dernière période de sa vie, la couleur apparaît comme la partie enchantée d’une œuvre de plus en plus libre.

Information

Présentation
Martine d’Astier, Jacques Henri Lartigues, Martine Ravache
Lartigue, la vie en couleurs

Lartigue, la vie en couleurs se présente comme une magnifique occasion de découvrir un pan inédit de l’œuvre de Jacques Henri Lartigue, ses clichés en couleurs n’ayant été jusqu’ici que très partiellement montrés et restant, dans leur grande majorité, parfaitement inconnus.

Célébré au XXe siècle comme un génie du noir et blanc, Jacques Henri Lartigue se révèle aussi un artiste de la couleur, et la perception que nous avions de son travail en est bouleversée et enrichie. Pour lui, la vie et la couleur sont indissociables. Les autochromes de sa jeunesse (1912-1927) puis le procédé ektachrome qu’il adopte à partir des années 1950 jusqu’à sa mort en 1986 lui permettent de traduire la joie passionnée qui l’habite et restent, selon ses mots, ce qui est «le mieux capable d’exprimer le charme et la poésie». Dans les photographies de cette dernière et longue période de sa vie, la couleur apparaît comme la partie enchantée d’une œuvre de plus en plus libre.

Cet ouvrage est publié à l’occasion de l’exposition éponyme présentée à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, du 24 juin au 29 août.

«Une autre raison très personnelle pousse Jacques Henri Lartigue vers la couleur: sa pratique de la peinture. L’enfant prodige peint en même temps qu’il photographie, les deux pratiques s’avérant complémentaires et nécessaires. «Pour moi, la vie et la couleur sont indissociables […] J’ai toujours été peintre. C’est donc avec mon œil de peintre que je vois tout».

Lartigue n’utilise pas (ou pas seulement) la couleur comme une information supplémentaire, comme un surcroît de réalisme ou de mimétisme ainsi que le font, en France, la nouvelle vague de “reporters” tels Léon Gimpel ou ceux qui, missionnés par Albert Kahn entre 1912 et 1930, sillonnent la planète pour en constituer les “archives”. Cette dimension-là, présente chez Lartigue, est aussi vite assimilée que reléguée au second plan. Les skieurs dans la neige sont de vrais gens, habillés et équipés comme on l’était à l’époque — l’aspect documentaire est bien là — mais l’œil retient surtout les touches de couleur que la neige fait scintiller comme des notes colorées sur une portée musicale. Ce jeu visuel rend la vision des skieurs joyeuse et irrésistible.» (Martine Ravache)

Sommaire
— Introductions
La couleur en toute candeur, par Martine d’Astier
Les joies de la cuisine multicolore, par Martine Ravache
— Chapitre I: Les autochromes
— Chapitre II: Les saisons
— Chapitre III: Les obsessions
— Chapitre IV: La vie des autres
— Chapitre V: Les voyages
— Entretien entre Georges Herscher et Jacques Lartigue
— Bibliographie sélective
— Chronologie