ART | EXPO

La vérité des apparences. Histoires de symboles, de motifs et de langage

05 Sep - 31 Oct 2015
Vernissage le 05 Sep 2015

Cette exposition réunit différents artistes qui utilisent le motif, l’image, de façon subversive. Pour la commissaire Fabienne Bideaud, il ne s’agit pas de recenser les signes qui remplissent notre quotidien mais d’explorer comment les artistes s’approprient le langage et les formes, au service d’un engagement personnel.

Anna Adahl, Donatella Bernardi, Jagna Ciuchta, Lukas Hoffmann, Kapwani Kiwanga, Vaclav Magid, François Mazabraud
La vérité des apparences. Histoires de symboles, de motifs et de langage

«La vérité des apparences. Histoires de symboles, de motifs et de langage» est un projet d’exposition qui s’intéresse aux motifs, aux symboles, à l’ornement, et au discours que ces derniers véhiculent. La forme et le sens ne font qu’un. La création s’empare et renouvelle ce langage, à travers l’histoire de l’art, du design, mais aussi en politique et en business.

Comment ces motifs, ces formes, ce langage sont-ils repris en art contemporain? Quel est le sens de leur mise en scène? La symbolique vient également s’associer à cette image immédiate de sens. Le symbole représente une histoire, une idéologie, un discours. «La vérité des apparences. Histoires de symboles, de motifs et de langage» expose à la galerie De Roussan des artistes qui utilisent le motif, l’image, de façon subversive. Il ne s’agit pas de recenser les signes qui remplissent notre quotidien mais plutôt d’une appropriation de ce langage et de ces formes au service d’un engagement personnel et structurel.

Les deux photographies de Donatella Bernardi proviennent d’archives familiales personnelles et ne montrent les détails que d’un tout, pour l’une d’un élément naturel et pour l’autre d’une architecture. Le végétal et l’architectural deviennent abstraction et ne se présente plus que comme une surface décorative abstraite.

Lukas Hoffmann présente la photographie d’un chou sous son voilage pris sur le vif dans un champ. Scène étrange dans laquelle nous avons l’impression que l’élément végétal s’est paré de son voile de mariée, qui nous évoque indéniablement l’histoire du drapé.

La vidéo accompagnée d’un texte d’Anna Adahl nous montre en boucle pendant plus d’une minute des femmes à moitié nues gesticulant devant un baraquement entouré de verdure. Il s’agit en fait de la colonie du «Sun Worshippers» exposée dans la zone d’amusement de la foire mondiale qui se tint à New York en 1939-40. Les femmes sont ici utilisées à des fins décoratives et attractives, sur le critère des statues du canon grec. La femme comme produit d’appel est un procédé qui est loin d’être encore aujourd’hui éprouvé.

En contre-point, l’œuvre in situ de François Mazabraud vient recouvrir un pan de mur de la galerie de languettes bleues utilisées dans la profession dentaire, dont il convertit l’aspect utilitaire en surface décorative: tels une tapisserie ou un papier peint.

Vaclav Magid présente une nouvelle vidéo pour l’occasion. Son travail déconstruit les codes éducatifs et stylistiques mis en place par le régime soviétique.

Kapwani Kiwanga transforme le célèbre tissu appelé «boubou africain», contenant du texte, en œuvre sculpturale.

Quant à Jagna Ciuchta, elle propose une nouvelle pièce alliant photographie et peinture.

Cette exposition est le deuxième volet de l’exposition «La vérité des apparences», dont le premier «La vérité des apparences. Histoires de codes et de reflets», se tient à la Tôlerie, Clermont-Ferrand, du 17 septembre au 5 décembre 2015.

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