Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Là: ici et ailleurs

13 Nov - 07 Déc 2003

Trois photographes israéliens et une française. Déconstruction de l’outil-appareil photo, travail archéologique dans le désert, clichés de foules, portraits et nus de femme: tours et détours entre l’ailleurs et l’ici.

Communiqué de presse
Yona Fischer
Là: ici et ailleurs

Le Passage de Retz présente en marge de Paris Photo des photographes israéliens et français choisis par Yona Fischer.

Pourquoi ce choix? Parce que les noms de Aïm Deüelle Lüski, Barry Frydlender et Hanna Sahar ne sont pas assez connus du public français, de même que le travail de sociologue d’Anne-Marie Filaire est à découvrir. Qu’ont-ils en commun?

En eux-mêmes, un ici et un ailleurs au profond de leur intime — nomade.

C’est donc quatre expositions particulières autour d’un sentiment plus que d’une idée: le photographe, artiste-témoin par excellence, voyageant chez soi se retrouve toujours, d’une façon ou d’une autre, ailleurs. Et vice-versa. Il ne va ailleurs que pour se confirmer dans ses curiosités et ses désirs, ses inquiétudes et ses angoisses, dans la certitude comme dans le désabusement.
L’ici et l’ailleurs sont des espaces sinon apprivoisés, du moins intimes. Soumis au cœur, à l’œil, à la réflexion. À des manières de se sentir et de se comporter.

Aïm Deüelle Lüski, 52 ans, est un philosophe photographe. Dans les 17 œuvres exposées au Passage de Retz, il pose une question: «Quels sont les outils avec lesquels on produit une œuvre d’art?». Il construit des appareils photographiques qui sont des sculptures-outils et réclame le droit de l’outil sur la photographie. Au lieu d’exposer des images, il expose des appareils (caméra Marches, caméra Argile: Maison d’un camp de réfugiés, caméra Boule, caméra Pita,caméra Yona-Arie).
L’espace de la photographie s’ouvre, les images exposées rendent compte de cette déconstruction de l’espace où la photographie est un outil cérébral qui permet de faire ce qui ne peut pas être fait avec la pensée.

Anne-Marie Filaire, 42 ans, en 17 photographies en noir et blanc, photographie déserts et sites urbains d’Erythrée où la trace humaine marque le temps d’un abandon de l’espace, dans un travail d’archéologue d’aujourd’hui, continuant le travail qu’elle avait initié dans son Auvergne natale.

Les grandes scènes photographiques de Barry Frydlender, 49 ans, sont de vastes fresques humaines du XXIème siècle de foules d’aujourd’hui, prises dans l’instant, où le lieu qui les regroupe en fait une communauté de personnages saisie dans le hasard d’un quotidien qui réunit le familier, le vulgaire, le banal et le solennel pour les confondre quelquefois dans la tendresse, toujours dans la trace d’hier et d’aujourd’hui.

Hanna Sahar, 37 ans, présente aujourd’hui son ici et ailleurs dans des scènes intimes et intérieures qui sont des portraits de femme, toujours la même, des nus qui font penser à Bonnard, et un ailleurs composé de paysages d’arbres dont les vibrations et les mouvements font penser à Cézanne.

AUTRES EVENEMENTS Non classé